Loa loa

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Loa
Loa loa (à droite)
Loa loa (à droite)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Nematoda
Classe Secernentea
Ordre Spirurida
Famille Filariidae
Genre
Loa
Guyot, date à préciser
Nom binominal
Loa loa
Cobbold, 1864
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La filaire loa (Loa loa) est un ver filiforme dont la présence dans le tissu cellulaire sous-cutané chez l'homme détermine la loase ou filariose à Loa.

Sommaire

[modifier] Répartition géographique et importance

Strictement limitée à une large bande de territoire africain sur le pourtour du golfe de Guinée, c'est une filariose peu importante par son faible degré de pathogénicité, si l'on excepte quelques très rares cas.

[modifier] Morphologie

Petits vers blancs, opalins, à cuticule bosselée ; le mâle mesure 3 cm, la femelle, 2 fois plus.

[modifier] Biologie

Les adultes, très mobiles, vivent, souvent plus de 20 ans, dans le tissu cellulaire sous-cutané de l'homme, se déplaçant sans cesse à la vitesse de 1 cm par minute. Ils ont une prédilection particulière pour l’œil.

Le cycle évolutif est à deux hôtes : l'homme, hôte définitif et une mouche tabanide, la Chrysops femelle, hématophage piquant aux heures chaudes.

Les filaires femelles gravides émettent dans le tissu cellulaire des microfilaires de 300 microns, qui passent dans les lymphatiques puis dans le sang ; à périodicité diurne, elles sont dans le sang périphérique au milieu de la journée, d'où leur nom de microfilaria diurna. Elles y sont pompées par une femelle de Chrysops avec son repas de sang, passent dans sa cavité générale et, devenues larves infestantes, s'accumulent dans la gaine de la trompe. Elles s'en échappent lors de la piqûre suivante, pénètrent activement à travers les téguments du sujet neuf et gagnent le tissu cellulaire sous-cutané où elles atteignent le stade adulte en 3 mois ou plus.

[modifier] Clinique

Les deux manifestations cliniques habituelles de cette filariose bénigne sont les œdèmes de Calabar et les troubles oculaires :

  • Les œdèmes de Calabar sont de petits placards œdémateux de quelques cm, indolores, fugaces, migrateurs, localisés au dos des mains et des doigts, à la face, aux membres. Ils sont associés à un prurit continu, insupportable, et à une éosinophilie atteignant souvent 80%.
  • Les troubles oculaires, provoqués par le passage d'une filaire sous la conjonctive, sont inflammatoires et allergiques : conjonctivite, photophobie, larmoiement et œdème conjonctival.

C'est très exceptionnellement que l'on a pu rapporter à la loase des troubles cardiaques, des atteintes méningées ou nerveuses.

[modifier] Diagnostic

Les œdèmes fugaces, le prurit, les troubles oculaires et l'éosinophilie commandent la confirmation parasitaire par découverte :

  • des larves dans le sang périphérique pendant les heures chaudes (11h. - 15h.), soit par étalement direct, soit par hémolyse et concentration ;
  • des adultes, extraits de la peau ou de la conjonctive lors de leur passage. Ici, le test de Mazzotti ne déclenche pas de prurit (diagnostic avec l'onchocercose) mais seulement un peu de céphalées ou des œdèmes localisés.

[modifier] Traitement

Utilisation d'Ivermectine à petite dose et sous corticothérapie pour limiter les réactions allergiques

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