Lawrence Oates

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Lawrence Oates

Naissance 17 mars 1880
Putney (Royaume-Uni)
Décès 17 mars 1912
Barrière de Ross (Antarctique)
Fonction(s) Officier de cavalerie
Explorateur polaire

Edward Lawrence Oates Grace (17 mars 1880 - 17 mars 1912) était un explorateur anglais de l'Antarctique. Il a été surnommé « Titus » d'après Titus Oates. Capitaine de dragon, il participa à l'expédition Terra Nova avec Robert Falcon Scott. Se sachant condamné par la gangrène[1], le jour de son 32e anniversaire, il préféra se sacrifier pour le bien de son équipe.

Sommaire

[modifier] Biographie

Lawrence Oates est né en 1880 à Putney, un quartier de la banlieue sud de Londres en Angleterre. Il a étudié à Eton College.

Son oncle était le naturaliste et explorateur, Frank Oates.

[modifier] Carrière militaire

Il fit son service militaire lors de la guerre des Boers comme officier subalterne dans le 6ème régiment de dragons (Inniskilling) et entre dans l'armée en 1900. Il est promu lieutenant en 1902, puis capitaine.

[modifier] Expédition Terra Nova

Icône de détail Article détaillé : Expédition Terra Nova.
Oates et les poneys de l'expédition.
Oates et les poneys de l'expédition.
L'équipe de l'expédition au pôle Sud, le 18 janvier 1912.Debout : Edward Adrian Wilson, Robert Falcon Scott, Lawrence OatesAssis : Henry Robertson Bowers, Edgar Evans.
L'équipe de l'expédition au pôle Sud, le 18 janvier 1912.
Debout : Edward Adrian Wilson, Robert Falcon Scott, Lawrence Oates
Assis : Henry Robertson Bowers, Edgar Evans.

En 1910, il a demandé à adhérer à l'expédition de Robert Falcon Scott pour le pôle Sud, et a été accepté sur la base de son expérience des chevaux ainsi que sa capacité à apporter une contribution financière à l'expédition. Il préparera les poneys de son mieux, bien qu'ils se soit rapidement compte qu'ils avaient été mal sélectionnés[2]. Scott le choisit comme l'un des cinq hommes qui se rendraient avec l'équipe finale au pôle.

Sur le chemin du retour du pôle en janvier, février et mars 1912, l'équipe fait face à des conditions météorologiques très difficiles. Après la perte d'un homme, Edgar Evans, Oates fut atteint de la gangrène[1] et gravement gelé jusqu'à être bien plus affaibli que les autres. Ses progrès lents, conjugués à la réticence de ses trois autres compagnons de le laisser, causèrent un retard sur les prévisions. Finalement Oates, reconnaissant la nécessité de se sacrifier afin de donner aux autres une chance de survie, quitte délibérément la tente et se laisse mourir dans le blizzard la nuit précédant son 32e anniversaire, en disant : « Je suis juste de sortie et peut-être un certain temps »[3]. Cette démarche peut être comparée au suicide des vieillards dans la culture traditionnelle inuit: lorsqu'ils devenaient une charge pour le groupe, les inuits s'isolaient et se laissaient mourir de froid.

Cependant, le sacrifice de Oates ne permit pas à l'équipe de survivre, Scott et ses hommes ont fini par mourir environ douze jours plus tard, alors piégés dans un autre blizzard. Le corps de Oates n'a jamais été retrouvé.

[modifier] Hommage

  • Oates Coast en Antarctique a été baptisé en sa mémoire.
  • A Very Gallant Gentleman du peintre britannique John Charles Dollman est un hommage à son courage[1].
  • Le sac de couchage de Oates est visible au musée du Scott Polar Research Institute de Cambridge, avec d'autres éléments de l'expédition.

[modifier] Lien externe

[modifier] Bibliographie

[modifier] Notes et références

  1. abc Bertrand Imbert et Claude Lorius, Le grand défi des pôles, Découvertes Gallimard, série histoire, 1987, réédition 2006. Page 95.
  2. Bertrand Imbert et Claude Lorius, Le grand défi des pôles, Découvertes Gallimard, série histoire, 1987, réédition 2006. Page 85.
  3. (en) Scott and the Antarctic