Laurent Lafaurie de Montbadon

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Laurent Lafaurie, comte de Montbadon, né à Bordeaux le 3 août 1757, mort le 29 décembre 1841 à Bordeaux, est un général de brigade et un homme politique français.

[modifier] Biographie

Il naît à Bordeaux le 3 août 1757, fils de Christophe de Lafaurie de Montbadon, écuyer, comte de Montcassin et de demoiselle J.-A. de Lalande.

Il suit la carrière des armes : sous-lieutenant au régiment Dauphin-cavalerie en 1772, capitaine au régiment de Royal-Piémont-cavalerie en 1777, mestre de camp en second dans Auvergne-infanterie le 1er janvier 1784 et enfin colonel de ce régiment en 1788.

En 1789, il est membre des assemblées de la noblesse de Bordeaux et d'Albret.

Il fait la plus grande partie des campagnes de la Révolution et de l'Empire.

Il est conseiller général de la Gironde du 20 juillet 1800 (1er thermidor an VIII) à 1807.

Il est nommé maire de Bordeaux le 14 septembre 1805 et le reste jusqu'en 1809, date de sa nomination au Sénat conservateur. Il administre avec zèle la ville, fait fermer les maisons de jeux, et avec le concours de l'archevêque (Charles François d’Aviau du Bois de Sansay), établit six écoles gratuites sous la direction des Frères des Ecoles chrétiennes.

Il est décoré le 28 avril 1806, est créé chevalier de l'Empire le 22 novembre 1808 puis baron de l'Empire le 25 mars 1809.

En novembre 1807, il est élu candidat au sénat conservateur par le collège électoral de la Gironde.

En 1808, il est Gouverneur du palais impérial à Bordeaux lorsqu'il est nommé membre du Sénat conservateur le 6 mars 1809, avec majorat à partir du 28 octobre 1811. En 1811, il est fait colonel d'infanterie.

Lors de la Première Restauration, à la création de la Chambre des Pairs le 4 juin 1814, il est fait Pair de France , et est fait chevalier de Saint-Louis le 30 août la même année.

Promu maréchal de camp (équivalent au grade actuel de général de brigade) le 10 mars 1815, il se tient à l'écart pendant les Cent-Jours, ce qui lui vaut de retrouver son fauteuil à la Chambre des Pairs lors de la Seconde Restauration. Il y vote la mort pour le maréchal Ney lors de son procès.

De 1818 à 1829, puis de 1831 à 1833, il siège à nouveau au conseil général de la Gironde, qu'il préside de 1818 à 1827. En 1820, il préside de même le collège électoral du département. Il contribue par son influence à la construction du beau pont de Saint André de Cubzac (1832).

Il est commandeur de la Légion d'honneur en 1821, puis Grand Officier en 1824.

Il meurt le 29 décembre 1841 à Bordeaux.

[modifier] Sources