Lanzarote (livre)

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Lanzarote est un roman de Michel Houellebecq publié en 2000, sous forme d'un coffret contenant le roman lui-même (qui est plutôt un récit, de la longueur d'une nouvelle) et un album de photos des paysages de l'île de Lanzarote, prises par l'auteur. Le texte seul a été réédité en 2003 dans la collection Librio, accompagné de quelques articles (Lanzarote et autres textes).

[modifier] Résumé

Lanzarote est un récit de voyage faisant démonstration de la médiocrité des loisirs de la classe moyenne. Le narrateur, alter ego désenchanté de Michel Houellebecq, décide de partir pour la peu touristique Lanzarote, île volcanique des Canaries, la première semaine de l’an 2000, où il rencontre un couple de nudistes lesbiennes allemandes " non exclusives ", Pam et Barbara, qui se caressent sans complexe sur la plage, et Rudi, un inspecteur de police luxembourgeois taciturne et en pleine dépression, vivant à Bruxelles. Drôle, souvent grinçant, le récit nous fait participer aux vacances de ces quatre personnages dans un décor minimaliste. Les Allemandes l’entraînent dans leurs joyeux jeux érotiques tandis que Rudi continue de faire la gueule. Leur séjour s’achève par la décision de Rudi d’intégrer la religion des Azraéliens, secte ayant pour mission de préparer le retour sur terre des extraterrestres, et dont le centre spirituel est Lanzarote. La fin du roman distillera l’idée que le narrateur pourrait avoir fécondé l’une des deux Allemandes pendant leurs ébats sur une plage, tandis que Rudi et les Azraéliens seront poursuivis et condamnés pour pédophilie. La fin de l’histoire de la secte est vécue strictement du point de vue du narrateur, qui assiste à la télévision aux comptes rendus du procès, très normatifs, montrant les Azraéliens sous leurs jours les plus convenus (le pédophile avec moustaches et lunettes, le gourou avec une vie de famille bien rangée), ce point de vue médiatisé renforçant un subtil sentiment paranoïaque.

[modifier] Extraits

«Le 14 décembre 1999, en milieu d’après-midi, j’ai pris conscience que mon réveillon serait probablement raté-comme d’habitude. J’ai tourné à droite dans l’avenue Félix-Faure et je suis rentré dans la première agence de voyage.»

«De toute façon, les Français méprisent les Belges, et le pire est qu’ils ont raison. La Belgique est un pays déliquescent et absurde, un pays qui n’aurait jamais dû exister.»

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