Lampe fluorescente

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La lampe fluorescente, aussi appelée lampe fluorescente compacte ou plus simplement fluocompacte, est une adaptation du tube industriel à un usage domestique. C'est un tube fluorescent émettant de la lumière, dont le tube est miniaturisé, plié en deux, trois ou quatre, ou encore enroulé, doté d'un culot contenant un ballast électronique.
Elles ont les mêmes avantages que les tubes fluorescents linéaires à la différence près que le tube n'est souvent pas interchangeable.

Sommaire

[modifier] Avantages

La lampe à fluorescence a deux avantages par rapport à la lampe à incandescence :

  • un meilleur rendement : la lampe à incandescence a une efficacité de 14 à 25 lumens par watt, alors que la lampe fluorescente a une efficacité de l'ordre de 60 à 70 lumens par watt (ainsi une lampe fluorescente de 11W produira le même éclairage qu'une lampe à incandescence de 40 à 60W)
  • une durée de vie de six à quinze fois plus longue que la lampe à incandescence (soit 6000 à 15000 heures contre 1000 heures).

Ainsi, bien que le prix d'achat soit supérieur à celui d'une lampe à incandescence, ses perfomances élevées en font un produit attractif à l'usage dès le premier achat pour le particulier. A l'échelle d'une nation, le bénéfice énergétique est important.

[modifier] Inconvénients

Les inconvénients des lampes basse consommation sont :

  • Des recommandations d'utilisation potentiellement contraignantes. En effet, les lampes basse consommation sont prévues pour une alimentation stable (pas de gradateur par exemple). Sauf certains modèles, certains avec gradateur intégré à leur ballast électronique, mais d'autres fonctionnant avec un variateur classique d'ampoule à incandescence.
  • La présence de poudres fluorescentes et d'un gaz à base de vapeur de mercure dans le tube, non dangereuses en cours d'utilisation, fait que ces lampes constituent un déchet dangereux nécessitant une élimination particulière. Des services de récupération existent désormais, mais sont méconnus du grand public (identification par HG), qui devrait rapporter les anciens tubes aux revendeurs.

Les industriels travaillent activement à la modification de la formulation des substances fluorescentes, de façon à rendre lesdites substances recyclables et moins polluantes.

  • Une lampe fluorescente est parfois encore plus volumineuse qu'une lampe à incandescence de luminosité équivalente.
  • Pas si "verte" : Présentement les tubes fluorescents constituent la majeur partie de l’ensemble de ce type d’éclairage. Il y en aurait 300 millions en utilisation au Canada mais, en 2004 seulement 7 % étaient recyclés, comparativement à 80 % en Europe et 24 % au États-Unis. Les édifices privés et publics utilisant cet éclairage doivent débourser pour la disposition appropriée de leurs tubes, donc on remarque un peu un manque de volonté de la part des propriétaires. Chaque tube contient entre 7 mg et 15 mg de mercure.
  • Il faut un certain temps (de l'ordre de quelques dizaines de secondes) aux lampes fluorescentes pour atteindre leur intensité lumineuse optimale. Ce qui n'est pas un problème pour les usages prolongés (par exemple dans les pièces à vivre...), mais peut être gênant quand la lampe ne sert que pour de courtes périodes (éclairage de couloir ou d'escalier).
  • Le rendu des couleurs (IRC), de l'ordre de 85, est moins bon que celui d'une lampe incandescente. Cela veut dire que certaines couleurs sont déformées, car le spectre de la lumière n'est pas complet. Par exemple, le rendu de la couleur de la peau est altéré.

Les modèles récents de qualité minimisent les défauts présentés ci-dessus. A noter que les lampes fluocompactes bon marché ne disposent pas de ces évolutions :

  • Le temps d'allumage est quasi-immédiat pour certains modèles ; pour d'autres, la montée du flux est très rapide comparé aux anciens modèles.
  • Il faut également signaler l'émission de rayonnement haute fréquence dans une sphère de trois mètres autour de l'ampoule, ce rayonnement est potentiellement nuisible pour le corps humain, et son intensité est d'autant plus forte que l'on s'approche de l'ampoule.[1]. Quant à la rumeur d'émission d'UV, celle-ci est fausse car la couche fluorescente de la lampe absorbe les UV et réémet de la lumière visible (morceaux de spectre continu).
  • Un autre inconvénient mal connu du public est la consommation d'energie réactive par la lampe du fait de son Facteur de puissance différent de 1 (cos φ ≠1), cette énergie déforme le signal du courant dans le réseau et donc participe à la pollution du réseau. De plus, cette énergie réactive n'est pas payée par le consommateur, ce qui embête EDF car la loi impose un quota d'énergie réactive en-dessous duquel le client ne paye pas de taxe supplémentaire. EDF se trouve donc devant deux problèmes : une pollution du réseau et une consommation d'énergie qui n'est pas payée. Devant la multiplication de l'utilisation de telles lampes, et donc de ces phénomènes, on peut penser que EDF ou d'autres fournisseurs d'énergie vont augmenter nos factures pour pouvoir investir dans du matériel de dépollution de réseau et nous faire payer cette énergie grace à des compteurs éléctroniques.

[modifier] Comparaison des coûts

Lampe fluorescente compacte
Lampe fluorescente compacte

Leur prix, comparé à celui des lampes classiques, est assez élevé. Il a cependant fortement diminué et se situait en 2002 aux alentours de 7 euros la lampe de 15 W (équivalent lampe à incandescence de 75 W) pour 8 000 heures d'utilisation environ et plus.

Un tel prix reste toutefois un investissement rentable : leur durée de vie est supérieure aux ampoules à filament (dont la durée de vie est souvent inférieure à 1000 h, il faudrait donc les comparer au prix de six à dix lampes a incandescences). De plus, elles consomment 5 à 6 fois moins, divisant par autant la facture d'électricité.
Une étude effectuée par EDF estime que les lampes basses consommation reviennent 2,5 fois moins cher que les lampes classiques en fonctionnement. Le retour sur investissement est bien réel et rapide; il varie toutefois selon les performances plus ou moins avancées du modèle considéré.

[modifier] Évolution et utilisation

Ces lampes sont apparues sur le marché au début des années 1980, proposées par le groupe hollandais Philips. Elles pénètrent peu à peu le marché des lampes électriques domestiques, dominé par les lampes à incandescence classiques et, dans une moindre mesure, par les lampes à halogènes. En 2001, 44% des foyers français utilisent au moins une lampe basse consommation (étude Sofres). Les consommateurs, en ce début de XXIe siècle, de plus en plus sensibilisés, commencent à prendre conscience des enjeux écologiques et économiques que peut représenter l'utilisation de ce type de lampes électriques. Les politiques quant à eux sont en pleine réflexion . Une déclaration écrite demandant l'interdiction des ampoules à incandescence devrait, par exemple, lancer le débat au parlement européen dans une perspective d'économie d'énergie.

[modifier] Diversité des caractéristiques

Une lampe d'éclairage est caractérisée par : le flux de lumière, le rendement lumineux, le rendu des couleurs (IRC), la température de couleur, la durée de vie, le prix, la forme et la taille, le nombre de cycles marche/arrêt et son impact environnemental.
La famille des lampes fluorescentes est hétéroclite. Les caractéristiques varient de manière importante d'un modèle à l'autre; chaque modèle optimisant telle ou telle caractéristique.
On ne peut donc pas donner de valeur standard ou de référence pour ce type de lampe. Par exemple, la durée de vie est de 5 000 heures pour un modèle simple à plus de 20 000 heures pour un modèle sophistiqué; le rendement lumineux est également assez variable (du simple au double).

[modifier] Fin de vie

Parfois (mais pas toujours), en fin de vie, le plastique à proximité des bouts du tube fond en émettant une odeur de plastique brûlé. Ceci est tout à fait normal car au cours de la durée de vie de l'ampoule, les électrodes, à force de migrer des électrons pour maintenir l'arc, s'amincissent, augmentant du coup l'effet de résistance et deviennent de plus en plus chaudes. De plus, l'arc se maintient de moins en moins bien. Puis à un moment donnée, le plastique fond et souvent la lampe s'éteint pour ne plus se rallumer. En 2008, un système devrait être ajouté pour bloquer la lampe avant ce phénomène indésirable. La lampe usagée ne doit pas être jetée aux ordures ménagères car elle est polluante à cause du mercure qu'elle contient (même si la tendance est à la réduction de la quantité de ce métal), des composants électroniques, du plomb dans le verre ainsi que des dépôts dûs à la transformation du gaz fluorescent. Le recyclage de cette lampe dans un circuit spécialisé est donc indispensable pour limiter l'impact sur l'environnement. La plupart du temps, le revendeur vous reprendra vos lampes usagées.

[modifier] Liens externes

[modifier] Voir aussi

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