Léon Palustre

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Léon Palustre (1838-1894), est un archéologue français.

Léon Palustre, après des études de droit, voyage en France et à l’étranger : en Égypte et à Rome; il peut ainsi à la fois satisfaire sa curiosité des paysages antiques et concrétiser un goût inné pour une discipline nouvelle qui commençait alors à s’imposer parmi les érudits : l’archéologie. Il devient membre de la Société française d'archéologie en 1862, mais c'est surtout à partir de 1868 qu'il va se consacrer à l’archéologie.

  • En effet lorsqu’il s’installe, à cette époque-là, en Touraine, il est admis comme membre correspondant de la Société archéologique de Touraine où bientôt, dès 1871 - il n’a que trente-trois ans et peu d’expérience - la fonction de conservateur du musée lui est confiée à la suite de circonstances aussi dramatiques que fortuites. Il consolide ses connaissances de l’archéologie par des déplacements sur les différents sites de Touraine, de France et d’Europe, sans jamais participer activement, semble-t-il, aux fouilles de terrain. Mais, observateur attentif, il pressent le rôle didactique de l’image dans les publications savantes et se passionne pour toutes les techniques photographiques au service de l’édition. Ses travaux, appréciés autant pour leur érudition que pour leur présentation, lui valent l’honneur de plusieurs présidences de sociétés savantes.

C’est principalement à travers les mémoires et bulletins de la Société archéologique de Touraine de la deuxième moitié du XIXe siècle que nous trouverons anecdotes et récits significatifs des explorations et voyages d’étude de cette période féconde où se sont mis en place les fondements des sciences archéologiques.

  • Au sein de la Société française d’archéologie, fondée par Arcisse de Caumont (également fondateur du Congrès scientifique de France, de l’Institut des provinces, des Antiquaires de Normandie), il collabore activement au Bulletin monumental et s’attache en particulier à combattre le vandalisme qui faisait des ravages sous deux formes : les destructions et les restaurations malheureuses. Il combat le principe, alors en honneur, de l’unification des styles, qui détruit ou mutile les divers éléments apportés par les siècles.
  • Ses goûts le portent vers la Renaissance française ; ce sont sur les monuments de cette époque qu’il écrit ses meilleurs articles (l’église de Saint-Symphorien près de Tours, qui était sa paroisse ; l’hôtel Bourgtheroulde à Rouen ; l’architecture de la Renaissance en Normandie, etc.).

En 1885, Léon Palustre donne sa démission de président de la Société française d’archéologie, pour se consacrer à son livre sur la Renaissance en France, qu’il ne put terminer. Les trois premiers volumes publiés (1879, 1881 et 1885) reçurent le prix Guérin de l’Académie française.

En 1886, Palustre avait annoncé son intention de fonder un prix annuel, qui devait récompenser, à l’occasion du Congrès de la Société française d’archéologie, un ouvrage traitant de l’archéologie nationale, mais l’exécution de ce projet ne se poursuivit pas très longtemps.

  • Léon Palustre est l'oncle de Bernard Palustre (1870-1907), archiviste paléographe.

[modifier] Publications

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Voir sur Wikisource : Léon Palustre.

  • L’Architecture de la Renaissance, 1892
  • Articles dans le Bulletin monumental de la Société française d'archéologie

[modifier] Sources

  • Ministère de la culture
  • Sociétés savantes et voyages archéologiques dans la deuxième moitié du XIXe siècle : l’exemple de Léon Palustre, successeur d’Arcisse de Caumont à la Société française d’archéologie et président de la Société archéologique de Touraine
  • Mme Éliane Dumotier-Sigwalt, docteur en anthropologie, ethnologie et préhistoire, (Société archéologique de Touraine, Amis des monuments et sites de l'Eure, Amis de Bernay) 130e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, La Rochelle, 2005