Léo Valentin

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Léo Valentin est né à Epinal dans les Vosges en 1919, et mourru à Liverpool en 1956. Il est largement considéré comme le plus célèbre "homme-oiseau" de tous les temps : il sautait avec des ailes rigides dans l'idée de « planer véritablement ». Il fut même considéré par les médias de l'époque comme « l'homme le plus audacieux du monde ».


Militaire de carrière, il fut parachutiste au sein du Special Air Service (SAS) et sauta en Bretagne quelques jours après le débarquement de Normandie, en juin 1944.

Devenu moniteur à l’Ecole des Troupes Aéroportées de Pau, il bat, en 1948, le record de saut en chute libre de jour, avec un lâcher à 7260 mètres. La même année, il remporte le record de saut de nuit, à 5200 mètres.

Pendant de nombreuses années il chercha un moyen de vaincre la pesanteur afin de pouvoir planer dans les airs. Il mit au point de nombreux systèmes de membranes toilées qu’il se fixait aux bras et aux jambes, et qui lui permettaient de planer effectivement sur plusieurs milliers de mètres de descente, avant d’ouvrir son parachute de secours. Son but était de transformer les parachutistes, alors simples charges passives suspendues à leur parachute, sans moyen de contrôle, en "hommes-oiseaux" capables de modifier leur trajectoire avec précision et de se poser en un point précis.

C'est à l'aérodrome de Villacoublay, près de Paris, que Valentin tenta son premier saut avec des ailes en toile, mais il n'est pas parvenu à prendre de la vitesse vers l'avant. Il a ensuite opté pour des ailes rigides : le 13 mai 1954, avec l'aide d'un ensemble d'ailes en bois, il a enfin réussi à planer pendant cinq kilomètres avant d'ouvrir son parachute. Sa démarche s'approchait plus de la recherche du "vol individuel" (avec des implications militaires) que du contrôle de la chute libre.


Le jour de la Pentecôte de 1956, à Liverpool, devant 100 000 spectateurs, les toiles s’enchevêtrèrent, le parachute ne s’ouvrit pas. L'accident est dû à la collision d'une de ses ailes avec l'avion qui le largua, en raison de mauvaises conditions météorologiques (beaucoup de vent, temps brûmeux). Ses proches lui avaient pourtant déconseillé de faire ce saut, que Léo avait décidé comme le dernier de sa carrière.


Léo Valentin repose au cimetière de Saint-Sauveur (Haute-Saône).