Kino-pravda

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L'idée de Kino-pravda (ou « ciné-vérité » en russe) fait partie de l'œuvre théorique des cinéastes russe Dziga Vertov, Elizeta Svilova et Mikhail Kaufman, selon laquelle le ciné-œil objectif permettrait non seulement une représentation de la réalité, mais en révèlerait une vérité encore plus profonde grâce aux possibilités d'arrêt sur image, de contrechamps, d'accélérés et de ralentis. Ceux-ci permettent de restituer le réel de façon plus complète, et également d'en dévoiler des pans inaccessible à l'œil humain. Cette technique naquit durant les années 1920. Dziga la développa initiallement en se focalisant sur des séries d'expériences, en filmant des personnages grâce à une caméra cachée.

De façon paradoxale, l'œuvre de Dziga Vertov, d'une grande richesse plastique, servira essentiellement à chanter les gloires de la révolution soviétique, sous la forme de magazines filmés intitulés eux-mêmes Kino-pravda.

C'est en hommage à Vertov que Jean Rouch nomme cinéma vérité son cinéma inspiré du direct.

Voici ce que Dziga Vertov déclarera au propos de sa technique :

« Un film consacré à l'anniversaire de la Révolution d'octobre fut le point de départ de ma nouvelle activité à la Kino-pravda. La Kino-pravda est faite avec le matériau comme la maison est faite de briques. C'est de la manière dont nous allons laisser la vie pénétrer dans l'objectif que dépendent la qualité technique, la valeur sociale et historique du matériau et ultérieurement la qualité de tout film. Mes contempteurs ne pouvaient se passer, par la force de la tradition, de textes de liaison entre les sujets[1],[2]. »

En effet, en 1922, Dziga réalisa un film, du même nom : Kino-Pravda, sur la révolution russe, en utilisant sa technique.

[modifier] Références

  1. (fr) Cin-club de Caen, « Dziga Vartov », consulté le 11 décembre
  2. Conférence des Kinoks, 9 juin 1924

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