King Kong (film, 1933)

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King Kong
Image associée au film
Réalisation Merian C. Cooper
Ernest B. Schoedsack
Acteur(s) Fay Wray,
Robert Armstrong,
Bruce Cabot
Scénario M.C. Cooper
Ruth Rose
James A. Creelman
d'après une idée de Edgar Wallace
Musique Max Steiner
Montage Ted Cheseman
Producteur(s) M.C. Cooper
E.B. Schoedsack (RKO)
Durée 100 minutes
Sortie 2 mars 1933 (USA)
16 septembre 1933 (France)

King Kong est un film américain de 1933, réalisé par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.

Sommaire

[modifier] Synopsis

Carl Denham est un réalisateur en faillite qui a l'intention de tourner un film sur la mystérieuse Île du Crâne. Il embauche la jeune Ann Darrow comme actrice principale, et partent en bateau vers l'endroit avec le marin Jack Driscoll. Durant le voyage, Jack et Ann tombent amoureux l'un de l'autre.

Arrivés sur l'île, ils découvrent une tribu d'indigènes ayant construit une grande barrière devant la jungle. Ces indigènes vénèrent Kong, leur dieu. Ils enlèvent Ann pour l'offrir en sacrifice à Kong qui vit de l'autre côté de la barrière. Kong se révèle être un singe géant. S'emparant d'Ann, il tombe amoureux de la jeune femme et part avec elle sans lui faire de mal.

L'équipage de Denham part sauver Ann dans la jungle, faisant face à de dangereux dinosaures vivant aussi sur l'île. Kong lui-même affronte un tyrannosaure pour protéger Ann. Jack, qui s'était lui-même amouraché de Ann, parvient à la ramener de Kong qui l'avait amenée au point le plus haut de l'île. Alors que les autres survivants reviennent au bateau, Kong parvient à passer à travers la barrière et de fureur, saccage le village des indigènes. Denham parvient à endormir Kong avec une bombe de gaz soporifique. Le réalisateur a une meilleure idée: emporter Kong à New York pour l'exposer comme la Huitième Merveille Du Monde.

Arrivé à New York, Kong est enchaîné et exhibé au public, sous la présentation de Denham. Les flashs des appareils-photos des journalistes effraient Kong, qui trouve assez de force pour se libérer de ses chaînes. S'échappant, il cause pagaille et destruction dans la ville, et part à la recherche d'Ann. Cette dernière s'est cachée dans un immeuble avec Jack mais elle se fait saisir par Kong qui va aller grimper au point le plus haut de New York: l'Empire State Building.

Arrivé au sommet de l'immeuble avec Ann, Kong se fait cependant attaquer par des avions armés de mitrailleuses. Il résiste d'abord aux assauts, parvenant même à empoigner un avion et à le rejeter. Mais sa force a des limites; il succombe sous les balles, et tombe de l'Empire State Building, son cadavre se fracassant dans la rue.

King Kong est mort. Carl Denham arrive et dit: "Ce n'étaient pas les avions, mais la Belle qui a tué la Bête."

[modifier] Fiche technique

[modifier] Distribution

[modifier] Psychologie de Kong

  • Kong est amoureux : il tombe amoureux de la belle qui lui était proposée comme repas.
  • Kong est prudent : après avoir battu un autre animal, il en vérifie toujours le décès.
  • Kong est courageux: il ne recule jamais devant le danger et affronte toujours ses ennemis jusqu'au bout.
  • Kong est nostalgique : à New York, il reconnait en l'Empire State Building la hauteur de sa montagne natale.

[modifier] Autour du film

  • Si on le rapporte à son environnement, la taille de King Kong varie durant le film : on peut l'estimer à 6 mètres dans l'île, un peu plus de 7 sur scène à New York et presque 20 en haut de l'Empire State Building.
  • L'aspect de Kong change aussi : il existe des différences notables entre le singe de Skull Island et celui de New York.
  • Les pilotes des avions sont joués par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, les réalisateurs du film.
  • Le film ressortit plusieurs fois entre 1938 et 1956, avec souvent de nouvelles coupes à la clef. Ce n'est que depuis 1971 qu'on peut revoir un film presque complet (avec par exemple l'effeuillage de Fay Wray par la bête qui avait été coupé par la censure en 1938). Toutefois, au moins une scène reste invisible, celle où quatre marins sont dévorés vivants par une araignée géante. Cette scène avait été coupée à la demande du producteur après la première du film et on n'en a retrouvé que quelques bribes. Aussi, à l'occasion de l'édition en DVD du film en 2005, le réalisateur Peter Jackson et une équipe de spécialistes des effets spéciaux ont recréé la scène, maintenant incluse dans les bonus du DVD.
  • Plus de 90% du film comporte des trucages (animation image par image, composition de plan...).
  • Le film a dépassé son budget de plus de 80%.
  • Dans la même année de 1933, Ernest B. Schoedsack réalise une suite: Le Fils de King Kong (Son of Kong), où l'on découvre que King Kong avait laissé derrière lui un fils. Sortie trop vite, cette suite a été un flop.
  • Le film a donné lieu à deux remakes :
  • D'autres films plus mineurs ou séries de télévision ont exploité le personnage, certains étant des remakes cachés:
    • Le Colosse de Hong Kong, film hongkongais par Meng-Hwa Ho sorti en 1977.
    • The Mighty Gorga, film américain par David L. Hewitt sorti en 1969.
    • King Kong revient !, film américano-coréen par Paul Leder sorti en 1977. Il est sorti en France avec la célèbre accroche "Il revient et il n'est pas content!".
    • Yéti, le géant d’un autre monde, film italien sorti en 1977.
  • Le «grondement» de Kong est construit à partir du rugissement d'un tigre passé à l'envers au ralenti, reproduit quatre fois pour atteindre une durée de 30s et mixé avec un morceau d'aboiement de chien.
  • Ce film fait partie des nombreuses références de la chanson d'introduction du Rocky Horror Picture Show: "Double feature".

[modifier] Citations

  • «  Ce n'étaient pas les avions, mais la Belle qui a tué la Bête. »
  • «  Je vous dis qu'il y a quelque chose derrière ce mur que l'homme blanc n'a jamais vu... »

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Bibliographie

  • Numéro Spécial King-Kong, Midi Minuit Fantastique, éd. Le terrain vague, Paris, 1962, n°3
  • René Chateau et Marielle de Lesseps, King Kong story, René Chateau, 1975
  • Régis Sajou, Ils sont velus, ils sont tous là: L'épopée des singes au cinéma, Dreamland, Paris, 2002, ISBN 2910027597
  • Orville Goldner et George E. Turner, Comment nous avons fait King Kong : dans les coulisses d'un classique du cinéma, La Courtille, Paris, 1976