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Dernier représentant de la XVIIe dynastie de Thèbes, Kamosé tentera à son tour la reconquête de la Basse-Égypte (l'Égypte du nord). Manéthon l’appelle Kamose ou Kames ou Kamosis. Il est le fils de Séqénenrê Taâ II.
On situe son règne aux alentours de -1553 à -1550 / -1549[1].
Kamosé épouse Ahhotep II (ou Ahotep). Son tombeau est à Dra Abou el-Naga.
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Kamosé |
Naissance |
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Décès |
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Père |
Séqénenrê Taâ II |
Grand-père |
Sénakhtenrê Taâ Ier |
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Grand-mère |
Tétishéri |
Mère |
Ahhotep Ire |
Grand-père |
Sénakhtenrê Taâ Ier |
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Grand-mère |
Tétishéri |
Fratrie |
Ahmose
Ahmès-Néfertary |
Première épouse |
Ahhotep II (ou Ahotep) |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Deuxième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Troisième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Quatrième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Cinquième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Sixième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Septième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Huitième épouse |
inconnue |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Deuxième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Troisième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Quatrième mari |
inconnu |
Enfant(s) |
pas d'enfant connu |
Au cours de l’an III de son règne, il reprend l'offensive interrompue brutalement sous Séqénenrê Taâ II. Il attaque et détruit la garnison sud des Hyksôs et enlève Nefrusy, cité au nord de Cusaé (aujourd'hui Assiout). Puis il mène son armée au voisinage de la ville d'Avaris, capitale des occupants.
Il ne réussit toutefois pas à prendre la cité, défendue par des mercenaires Nubiens, les Medjams. Les troupes égyptiennes ravagèrent les champs, les cultures et les villages alentour. Menacé sur ses arrières par le roi de Kouch Nedjeh, allié aux Hyksôs, il rebrousse chemin. Il reprend quand même aux Hyksôs toute la Moyenne-Égypte jusqu'au Fayoum.
Son successeur et frère, Ahmose, paracheva son œuvre (voir XVIIIe dynastie).
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Kamosé |
Type |
tombeau |
Emplacement |
Dra Abou El-Naggah |
Date de découverte |
1857 |
Découvreur |
Auguste Mariette |
Fouilles |
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Objets découverts |
Sarcophage style richi
armes au nom du roi
bijoux au nom de son successeur Ahmosis
miroir en bronze
amulettes prophylactiques |
La tombe de Kamosé a été identifiée en 1857 lors de la campagne de fouille que commanda le vice-roi Saïd Pacha à Auguste Mariette pour le compte de Napoléon III.
Pillée probablement dans l'antiquité, le sarcophage de Kamosé fut néanmoins découvert intact dans un remblai de la nécropole de Dra Abou El-Naggah. De style richi, il représente le roi portant la barbe postiche, coiffé du némès et le buste couvert par un large collier ousekh. Il est depuis exposé au musée du Caire.
À l'ouverture du sarcophage, la momie très abîmée tomba aussitôt en poussière. À l’époque de sa découverte, la chasse aux antiquités et notamment aux objets précieux prévalait sur les fouilles archéologiques et la muséographie, alors balbutiante. Ainsi les objets qu'il contenait et qui formaient l'ultime viatique funéraire du souverain furent donnés en présent par le vice-roi au monarque français. Mariette fit don du miroir en bronze au musée du Louvre et les armes et bijoux de Kamosé furent acquis par différents musées à la suite de la dispersion de la collection impériale peu après la défaite de Sedan.
On citera notamment les haches en bronze, portant sur leurs lames les cartouches du roi, qui se trouvent actuellement au British Museum et à l'Ashmolean Museum d'Oxford en Angleterre. Ce dernier musée a également acquis un poignard en bronze au manche en bois recouvert d'une feuille d'or. Le Louvre quant à lui s'est porté acquéreur du cartouche royal en or encadré par deux lions couchés qui porte le nom d'Ahmosis, tandis qu'un célèbre poignard au nom de Kamosé, à lame de bronze et au manche en argent et bois doré s'est retrouvé exposé après quelques pérégrinations de collectionneurs au musée de la Bibliothèque Royale de Bruxelles.
Le scarabée de cœur et les amulettes prophylactiques qui couvraient la momie du roi ont été en revanche perdus, sans doute acquis par des collectionneurs privés. Ils ne sont jamais réapparus sur le marché des Antiquités depuis.