Kaesong

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[modifier] Présentation générale

Kaesong est une ville de la Corée du Nord (335 000 habitants), située à seulement 7 km de la frontière avec la Corée du Sud.

Le général Wanggeon (ou Wang kon) a établi sa capitale dans sa ville natale de Kaesong au Xe siècle, en 932, en l'appelant Songak, aux débuts du royaume de Koryŏ. La ville s'est alors développée pendant plus de quatre siècles en tant que centre politique, économique et culturel du Koryo bouddhiste. Le ginseng et les porcelaines de Kaesong sont, depuis cette époque, parmi les plus réputés de Corée.

Pendant la guerre de Corée, les premiers pourparlers de paix se sont tenus à Kaesong, en juin 1951.

Outre les industries de la zone économique spéciale (cf. ci-dessous), Kaesong compte des industries textiles, de papier et de tabac et est l'un des principaux centres commerciaux de la Corée du Nord, notamment pour les échanges de riz.

[modifier] Tourisme

Le passé touristique de la ville durant la dynastie Koryo (918-1392) en font l'un des centres historiques les plus réputés de Corée du Nord. Les maisons à bas étage de la ville, de style coréen, tranchent avec l'architecture monumentale de la capitale Pyongyang.

Les touristes peuvent loger dans deux hôtels, l'hôtel Janamsan et l'Hôtel Populaire Kaesong, de style traditionnel.

A 14 km au sud-ouest de Kaesong se trouve le tombeau du roi Kongmin, trente-et-unième roi de la dynastie Koryŏ. Sur la route qui conduit aux chutes de Pakyon [1] le voyageur accède au tombeau du roi Wan Kon (877-943), fondateur de la dynastie Koryŏ. Les sites naturels du mont Songak sont également situés à proximité de Kaesong.

En août 2005, 500 touristes sud-coréens se sont rendus pour la première fois à Kaesong, illustrant la volonté du gouvernement nord-coréen de développer le tourisme intercoréen dans cette région, à l'instar des monts Kumgang ou Kumgangsan (voir l'article [2]).

[modifier] Zone économique de Kaesong

Le parc industriel de Kaesong accueille des entreprises étrangères, qui restaient en 2006 exclusivement sud-coréennes, dans le cadre de la coopération économique entre les deux Corée conduite en application de la déclaration conjointe du 15 juin 2000.

Lors d'une réunion du Parti Uri tenue à Busan le 16 octobre 2005, Chung Dong-young, ministre sud-coréen de la réunification, a précisé que 15 entreprises sud-coréennes s'étaient déjà installées dans le parc industriel de Kaesong et employaient 7.000 Nord-Coréens. Selon lui, le nombre d'entreprises présentes devrait s'élever à 300 fin 2006 et pourrait atteindre 1000 en 2008. A ce jour, toutefois, seules 21 entreprises sont présentes, principalement dans l'industrie textile (source: [3]) mais aussi les chaussures de sport, les montres, les emballages de cosmétiques) (source : "Le Monde", 2 octobre 2006, à l'adresse suivante [4]).

Selon la Banque de Corée (du Sud), lors de l'achèvement du parc en 2012, 730.000 Nord-Coréens pourraient travailler sur le site, pour un bénéfice annuel de la Corée du Nord estimé à 600 millions de dollars (voir l'article [5]).

Le 15 février 2006, Lee Jong-suk, nouveau ministre sud-coréen de la réunification, a annoncé que des discussions étaient en cours pour l'implantation d'entreprises étrangères, non coréennes, dans la zone industrielle de Kaesong (voir l'article [6]).

En juin 2006, plus de cent hommes d'affaires et diplomates étrangers, provenant de douze pays, ont visité la zone industrielle de Kaesong. Etaient présents parmi eux le présudent de la KOTRA (l’Agence coréenne pour la promotion du commerce et des investissements) Hong Ki-hwa, le président de Hyundai Asan Yoon Man-joon, Jean-Daniel Rolinet de Samsung Thales et Claus Bernard Auer de l’ambassade d’Allemagne à Séoul (source : [7]).

Le refus américain de considérer comme sud-coréens les produits fabriqués par les entreprises sud-coréennes à Kaesong constitue une pomme de discorde entre les deux pays dans la négociation d'un accord de libre-échange (source : [8]).