Kaboul (rivière)

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Kaboul
La rivière Kaboul à Kaboul au mois de décembre
Longueur 700 km
Débit moyen (est.) 650 m3.s-1
mesurés à Attock
Régime nival (et pluvial)
Se jette dans l' Indus
Bassin collecteur l' Indus
Pays Afghanistan Afghanistan - Pakistan Pakistan
Cours d’eau - Hydrologie

Le Kaboul ou Kabal (en persan : دریای کابل) est une rivière qui coule en Afghanistan et au Pakistan. C'est un affluent de l'Indus en rive droite. C'est le cours d'eau qui arrose la ville de Kaboul, capitale de l'Afghanistan.

Le Kaboul était appelé Cophès sous l'Antiquité.

Sommaire

[modifier] Géographie

La rivière naît à l'ouest de Kaboul, dans les Monts Sanglakh en Afghanistan, à 75 kilomètres en amont de la ville, non loin de la source de l'Helmand, dont elle est séparée par le col de l'Unai . C'est la principale rivière de l'est de l'Afghanistan. Elle parcourt 700 km avant de se jeter dans l'Indus près de la ville d'Attock à une soixantaine de kilomètres à l'est de Peshawar.

Son cours est orienté d'ouest en est. Juste après avoir baigné Kaboul, la rivière reçoit en rive droite les eaux du Logar venu du sud, et 70 kilomètres plus à l'est, au niveau de la ville de Sarobi, en rive gauche, celles du Panjchir, venu du nord, du versant sud de l'Hindou Kouch. Après avoir franchi les gorges de Tang-i-Garo, et reçu en rive gauche les eaux de l'Alingar venu de la province de Laghman et le Surkhab issu du Safed Koh (chaîne de montagne située tout au long de la frontière sud de la province de Nangarhar), la rivière atteint la ville de Jalalabad, puis est rejointe en rive gauche par la Kunar venu du nord-est, dont le débit lui est très largement supérieur.

En aval de ce confluent, le Kaboul, devenu une rivière puissante s'engage dans les profondes gorges traversant les monts Mahmond, et s'incurve vers le nord. A cet endroit, il forme la frontière internationale entre l'Afghanistan et le Pakistan pendant quelques kilomètres, puis tourne vers l'est et pénètre totalement en territoire pakistanais, à quelques 30 kilomètres au nord de la passe de Khyber. Peu après, la rivière redescend vers le sud, formant ainsi un "U" inversé et atteint dès lors les plaines de la région de Peshawar.

A ce niveau ses eaux sont largement utilisées pour l'irrigation, et ce par plusieurs canaux dont l'un alimente la grande ville de Peshawar. C'est ici que le Kaboul reçoit en rive droite l'apport d'un autre affluent le Bara venu du sud-ouest, qui contribue à l'irrigation de cette plaine fertile. Le Kaboul passe à une trentaine de kilomètres au nord de Peshawar et baigne les villes de Warsak et Michni. Peu après Michni, le Kaboul se divise en trois bras tous trois orientés vers l'est et appelés respectivement Sardariab (bras nord), Naguman (bras central) et Shah Alam pour la branche sud. Au niveau de Charsadda, le bras nord (Sardariab) reçoit en rive gauche les eaux de son dernier grand affluent, le Swat, venu du nord et fortement mis à contribution lui aussi pour l'irrigation de la région. Par après les trois bras fusionnent et le Kaboul continue dès lors sa route vers l'est-sud-est, baignant encore Nowshera avant de se jeter dans l'Indus au niveau d'Attock.

[modifier] Principales villes traversées

Le Kaboul baigne les villes afghanes de Kaboul, Chaharbagh, Jalalabad, et après avoir pénétré au Pakistan, celles de Charsadda et de Nowshera.

[modifier] Affluents

Les principaux affluents du Kaboul sont :

[modifier] Régime

Dans son cours supérieur, en amont du confluent avec le Panjchir, c'est-à-dire dans la région de Kaboul, la rivière est la plupart du temps réduite à quelques filets d'eau, mais gonfle fortement au printemps et en été grâce à la fonte des neiges. Son affluent de loin le plus important est la Kunar, dont le cours supérieur situé au Pakistan se nomme Mastuj, et naît du glacier Chiantar près de Chitral; après quoi elle reçoit les eaux également abondantes du Bashgal issu de la province de Nourestân. La Kunar se jette dans la rivière Kaboul près de Jalalabad, amenant annuellement près de 16 kilomètres cubes d'eau (plus de 500 m³ par seconde), dont 10 kilomètres cubes provenant du Pakistan[1]. À noter que la Kunar roule bien plus d'eau que le Kaboul au confluent des deux rivières.

[modifier] Notes et références

  1. Aquastat - bilan hydrique de l'Afghanistan.

[modifier] Liens externes