Utilisateur:Jymm/Individu
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La plus petite unité intéressant l'écologie est l'individu.
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[modifier] Qu'est ce qu'un individu ?
[modifier] Organismes unitaires
Ce que l'on désigne généralement comme un individu est le résultat du développement d'un zygote (œuf fécondé). L'identification pratique des individus ne pose pas de problèmes dans de nombreux cas. Par exemple, le foetus humain est spécifiquement reconnaissable six semaines après la formation du zygote, et l'individu conservera approximativement cette forme jusqu'à sa mort. Son seul mode de reproduction passe par la formation d'un nouveau zygote. Les organismes de ce type, à la forme et au développement hautement prévisibles sont qualifiés d'unitaires.
La perception que l'on peut avoir de la notion d'individu est susceptible d'être quelque peu perturbée lorsque le cycle de développement présente deux ou plusieurs phases nettement distinctes, c'est-à-dire généralement séparées par une métamorphose : stades larvaires et adultes de nombreux invertébrés marins et des insectes, passage de la graine à la plantule puis à la plante chez les végétaux... Il faut éventuellement faire un effort mental pour réaliser que le papillon et la chenille dont il est issu sont un seul et même individu. Dans de nombreux cas cependant, on a toujours affaire à des organismes unitaires.
[modifier] Organismes modulaires
La situation se complique fortement dans le cas des organismes dont le cycle comporte en outre une phase de multiplication asexuée : le zygote se développe en une unité structurelle (module) qui à son tour produit d'autres modules analogues : la plupart des plantes sont des organismes modulaires et on a pu recenser 19 groupes animaux chez lesquels ce type de développement pouvait être observé
Là encore, on peut distinguer plusieurs situations.
[modifier] Croissance verticale
Le cas des plantes supérieures à croissance verticale peut paraître le plus simple. Le module structurel fondamental est ici {un entrenœud + une feuille + son bourgeon axillaire}. Le développement du bourgeon axillaire produit un nouveau module identique {entrenœud + feuille + bourgeon axillaire}. La croissance de la plante consiste en l'accumulation de tels modules. À certains stades du développement apparaissent d'autres modules à spécialisation reproductrice (fleurs) qui, très généralement, cessent de donner naissance à d'autres modules. Dans le cas des végétaux à croissance verticale, ce caractère modulaire fondamental est masqué par une unicité apparente, et on n'a guère de peine à reconnaître l'individu : un arbre, une marguerite...
Certains animaux ont fondamentalement le même type de développement mais, dans ce cas, il est plus difficile de reconnaître l'individu et l'on pourrait être tenté d'accorder ce statut aux différents polypes d'un hydrozoaire ou d'un corail, ou a chacun des zoïdes d'un bryozoaire.
[modifier] Croissance latérale
On franchit un pas de plus dans la difficulté à percevoir la notion d'individu avec les organismes modulaires à croissance latérale. De très nombreux végétaux et certains animaux peuvent s'étaler latéralement par des systèmes de type stolon qui donnent naissance à intervalles plus ou moins rapprochés à de nouveaux modules identiques à celui directement issu du zygote. Les stolons reliant entre eux les différents modules peuvent soit persister, soit disparaître, auquel cas les différents modules peuvent, si l'on ne connaît pas l'histoire de leur formation, apparaître comme autant d'individus (touffes d'herbe, roseaux, lentilles d'eau, certains hydrozoaires et bryozoaires...).
[modifier] Alternance de génération
Le cas le plus complexe est enfin celui des organismes dont le cycle est constitué d'une alternance de générations dont les représentants sont morphologiquement dissemblables :
- zygote > 1 sporophyte > n gamétophytes ;
- zygote > 1 hydrozoaire > n hydrozoaires > n méduses ;
- cycles de parasites.
Chacun des modules issus du zygote d'origine est génétiquement identique à ce zygote. L'individu génétique est constitué par l'ensemble des modules qui en sont issus puisque tous partagent exactement le même patrimoine génétique. Au plan écologique (exploitation des ressources, démographie...), l'unité fonctionnelle est le module. Une bonne partie des généralisations écologiques et évolutives ont été faites à partir d'organismes unitaires, ce qui n'est pas sans danger compte tenu de la dominance des organismes modulaires dans les milieux terrestres (herbes et arbres) et dans certains milieux aquatiques (algues marines, coraux...).
