Justin Godart

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Justin Godart
Parlementaire français
Naissance 26 novembre 1871
Décès 13 décembre 1956
Mandat Député du Rhône (1906-1926)
Sénateur du Rhône (1926-1940)
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IIIe République

Justin Godart, né le 26 novembre 1871 à Lyon et décédé le 13 décembre 1956 à Paris, était un docteur en Droit (1899), député et sénateur du Rhône, et maire de Lyon. Il fait une carrière politique dans la mouvance radicale-socialiste.

Sommaire

[modifier] Etudes

Né dans le quartier des Brotteaux, issu d'un milieu modeste, il est scolarisé au lycée Ampère à Lyon. Après une thèse en droit sur "L’ouvrier en soie", il devient avocat.

[modifier] Carrière politique

Militant au parti radical-socialiste, il commence sa carrière politique en 1904 lorsqu'il est élu adjoint au maire de Lyon dans la municipalité menée par Augagneur, en même temps qu’Herriot.

Député de Lyon (1906-1926) puis sénateur du Rhône (1926-1940), il se consacre aux questions sociales : à la santé, à l'hygiène et aux « diminués physiques ». Il sera Président de la Commission internationale d'enquête dans les Balkans (Serbie, Bulgarie, Grèce, Turquie, Albanie) organisée par la Dotation Carnégie pour la paix internationale (1913).

En 1914, il occupe la vice-présidence de la Chambre des députés (1914). Sous-secrétaire d'État de la Guerre, il est responsable du Service de santé militaire de 1915 à 1918 et le réorganise. À la fin de la guerre il fonde la Ligue franco-anglo-américaine contre le cancer, puis en 1934, la Ligue internationale contre le cancer. En 1929, il crée l'Hôpital Foch à Suresnes.

Il est l'initiateur d'une législation internationale et participe à l'Organisation internationale du travail et du Bureau international du travail. Il est ministre du Travail et de l'hygiène (1924-1925) et ministre de la Santé en 1932.

Devant la montée du nazisme, il défend la communauté Juive, s'occupe de l'Œuvre de secours aux enfants, de l'accueil des immigrés, et plaide sans relâche pour la défense de leurs droits. En 1940 il fait partie des 80 parlementaires qui disent non à Pétain. Grand résistant, il est à la tête du Comité du Front National clandestin de libération de la France Zone Sud, abrite des Juifs, et cache dans le jardin de sa maison de Pommiers (Rhône) l'argent servant aux actions de sauvetage des Juifs. Il diffuse un journal clandestin, Le Patriote Beaujolais.

Maire de Lyon de la Libération (1944-1945) jusqu'au retour d'Édouard Herriot, il est président de l'Entraide française (1945-1947), président de la Conférence Internationale du Travail (San Fransisco, 1948) et s'occupe à nouveau des migrants. Il préside notamment le Comité d'aide et de défense des immigrés et diverses autres œuvres sociales :

  • les Œuvres hospitalières françaises de l'Ordre de Malte ;
  • le Comité des Œuvres sociales de l'Armée du Salut ;
  • la Société nationale d'encouragement au bien ;
  • la Société d'histoire de la Révolution de 1848 ;
  • l'Entraide des femmes françaises ;
  • la Fondation médicale franco-américaine du Mont Valérien (Fondation Foch) ;
  • La Ligue française contre le cancer ;
  • la Ligue internationale contre le cancer.

Justin Godart s'est impliqué pour la cause des Albanais, des Bulgares, des Arméniens, des Indochinois puis des Vietnamiens : il crée pour eux l'association « France-Vietnam » en 1946 pour aider Ho Chi Minh dans sa lutte pour l'indépendance.

[modifier] Fonctions Ministérielles

[modifier] Honneurs

  • En juin 2001, s'est tenu à Paris un colloque, organisé par l'O.S.E. au Sénat : « Un Homme dans son siècle ».
  • En 2004, la médaille de Juste parmi les Nations lui est remise à titre posthume.
  • En 2006, est inauguré, à Paris, une « Place Justin Godart », face au Louvre au Quai Malaquais. À Lyon, c'est une rue du plateau de la Croix-Rousse qui, depuis bien longtemps, porte son nom.

[modifier] Lyon, et « Lyonnaiseries »

Justin Godart est un défenseur et un constructeur de l’identité lyonnaise. Son amour de Lyon s’exprime par son goût pour les « lyonnaiseries » historiques et ethnographiques.

Il laisse en tant qu'historien lyonnais une biographie importante.

Le 21 novembre 1920, sous le pseudonyme de Catherin Bugnard, il crée l'Académie des Pierres Plantées afin de défendre les traditions lyonnaises et le parler lyonnais. C'est également sous ce nom qu'il écrit La plaisante sagesse lyonnaise, célèbre recueil de maximes et réflexions morales lyonnaises. Grand collectionneur de marionnettes, il fut également le président fondateur de l'association Les amis de Guignol et qui est devenue Amis de Lyon et Guignol .

[modifier] Bibliographie

  • La plaisante sagesse lyonnaise / maximes et réflexions morales recueillies par Catherin Bugnard
  • Travailleurs et métiers lyonnais, 1909
  • Laurent Mourguet et Guignol, 1912
  • La révolution de 1830 à Lyon, 1930
  • Les Voraces à Lyon en 1848, 1948

[modifier] Sources

  • Sur J. Godart, voir l'ouvrage collectif Justin Godart : un homme dans son siècle (1871-1956), sous la dir. d'Annette Wieviorka. 2e éd. CNRS, Paris, 2005. XIV-273 p. : couv. ill. ; 24 cm. Collection : CNRS histoire. Bibliandre 27.
  • François Bilange : Justin Godart - La Plaisante Sagesse Lyonnaise, Editions Lyonnaises D'art Et D'histoire, 2006
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