Jujitsu butokukai

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Jujitsu Butokukai est une école d'art martial issue du Japon[réf. nécessaire].

[modifier] Origine

Àla fin du XIXe siècle siècle, l’Empereur du Japon, Mutsu Hito, décida de créer un organisme rassemblant tous les grands maîtres des arts martiaux traditionnels japonais: Kenjutsu, Jujutsu, Battojutsu, Iaijutsu, Kenpo, Naginatajutsu, Aikijujutsu, Bojutsu, Sojutsu, Kendo, Karatedo, Iaido, Aikido, Judo, Kobudo etc...

Cette institution fut appelé Butokukai, reprenant le nom d’une fameuse école formée en 782 après J.C, au Japon par l’empereur Kammu, célèbre académie d’arts martiaux qui forma les premiers «Bushi», les redoutables guerriers nobles japonais.

Le mot Butokukai est traduit d’habitude par «École des vertus guerrières», sa traduction plus profonde, sur la base de ses idéogrammes étant par contre, significativement, «École de l’art d’arrêter la lance» et donc de bloquer les conflits, de défendre la paix.

Cet organisme devint rapidement très puissant jusqu’à atteindre, dans les années 30, trois millions d’adhérents.

À côté du Butokukai existaient des organismes privés tels le Kodokan pour le judo, dirigé par maître Jigoro Kano - qui faisait partie lui-même du Butokukai - le Kobukan pour l’aikido et le Shotokan pour le karaté, dirigés respectivement par les maîtres Ueshiba et Funakoshi

Le Butokukai s’inspirait directement du Bushido, le code d’honneur des Bushi, les samurai nobles du Japon traditionnel. Ses entraînements étaient sévères : à son siège de Kyoto, le Busen, pratiqué par son élite, on s’entraînait 8 heures par jour.

En ce qui concerne le ju-jitsu, les grands maîtres, jusque là rivaux entre eux, avaient mis au point, toujours sur ordre de l’Empereur, une méthode à partir des techniques les plus évoluées de leurs écoles: le ju-jitsu Butokukai.

Cette méthode, dite «suprême», était tenue sous le secret le plus strict.

C’est à la fin de la guerre, en 1945 que tout bascule pour le Japon. L’empereur capitule devant l’ampleur des dégâts causés par le lancement des deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, mais les maîtres du Butokukai considérant cet acte comme contraire à leur éthique de samouraïs refusèrent de se rendre, désobéissants ainsi à l’empereur et par conséquent étant punissable de mort.

Ces grands maîtres qui se voyaient en plus imposer par les Américains un article du traité de paix spécifiant la suppression définitive du Butokukai réagirent en décidant à leur tour que les arts martiaux authentiques devaient disparaître avec le Butokukai, pour qu’ils ne tombent jamais entre les mains des Américains, qui pour eux étaient toujours des ennemis; et n’enseignèrent plus leur arts, en engageant ceux qui restaient de leurs disciples à faire de même.

Note : Ce qui suit est sujet à polémique d'un point de vue historique

Cependant, durant les années 30, le Japon avait établi des relations privilégiées avec l’Italie, ensuite transformées en alliance. Dans ce cadre, on vit des échanges d’experts, parfois couvert du secret. Après des négociation assez complexes, le Butokukai envoya deux experts de Ju-Jitsu en Italie, celle-ci ayant l’intention de former rapidement de nombreux instructeurs afin de répandre le Ju-Jitsu parmi les écoliers et les étudiants italiens.

Pour recevoir cet enseignement, le chef du mouvement de la jeunesse de la Péninsule, M. Renato Ricci, choisit pour cela M. Giuseppe Surace, formé à l’Académie supérieure d’éducation physique de Rome, spécialiste en «saggi ginnici»: des démonstrations où de milliers de jeunes gens exécutaient ensemble, dans un stade, des séries de mouvements de gymnastique.

Pourtant, au moment où la formation du professeur Giuseppe Surace eut atteint le niveau établi, et il s’apprêtait à former à son tour un nombre adéquat d’instructeurs, la deuxième guerre mondiale éclata, et le programme dût être suspendu.

Mais M.Guiseppe Surace avait un fils qui à cause des rivalités à l’époque entre le nord et le sud de l’Italie, se trouvait sans cesse mêlé à des bagarres.

Ainsi lorsque, pendant les vacances de Noël, son père Giuseppe rentra à la maison grâce à une permission de 15 jours, il remarqua ces bleus, que le garçon affichait avec nonchalance et tout en examinant avec attention la trace d’un coup très proche de la tempe, lui fit remarquer qu’un centimètre plus bas, il était mort.

Le professeur-capitaine Surace décida alors qu’avant de partir son gosse devait apprendre le Ju-Jitsu, et ceci en 15 jours.

Et les entraînements commencèrent. Huit heures par jour, exactement comme dans le Butokukai de Kyoto: 4 heures le matin, 4 heures l’après-midi.

Et ce fut justement en cette période de bagarres quotidiennes et très méchantes avec des garçons habituellement plus âgés, qu’il put expérimenter l’efficacité incroyable de ces «trucs» que papa lui avait enseignés, et se peaufiner à les appliquer en toutes circonstances, et sur tous les terrains.

La guerre finie, le petit Stefano Surace avait assez grandi pour s’entraîner directement avec son père, qui lui donna aussi les derniers secrets appris des maîtres du Butokukai qu’il avait cachés. Son père, en respectant ses engagements, n’ouvrit pas de cours. Quant à Stefano, devenu chef scout, il se borna à enseigner quelques techniques de «self defense» à ses effectifs, dans le cadre des méthodes de survie très sophistiquées de cette organisation.

On arrive ainsi dans les années 80. Il s’installa ensuite à Paris, en tant que correspondant officiel d’une agence de presse italienne. Ici, il reprit la pratique du ju-jitsu Butokukai; avec quelques amis, de façon confidentielle, dans la salle de la Mission catholique italienne à Paris: cela à la fois pour se tenir en forme, et pour empêcher qu’un art martial qui représente la plus haute évolution du ju-jitsu - et un patrimoine appartenant non seulement au Japon mais à toute l’humanité - disparaisse à jamais.

Il fut contacté ensuite par Sylvain Salvini, historien des arts martiaux très connu et ancien président de la fédération de boxe française-savate. Celui-ci avait lu, dans l’un de ses livres, qu’il avait subi une agression et qu’il s’était tiré d’affaire avec des techniques de Ju-Jitsu.

Stefano Surace lui permit d’assister à l’un de ses entraînements. Saisi de ce qu’il avait vu, Salvini en parla à Pierre Yves Bénoliel, rédacteur en chef de la revue spécialisée «Karaté-Bushido», et persuada maître Surace de donner à ce magazine une interview qui parut fin septembre 1989. Celui-ci y révéla certains principes, jusque là secrets, de son art.

Avec cette interview, le ju-jitsu Butokukai commençait à sortir de l’ombre. Plusieurs pratiquants, ou professeurs, d’autres arts martiaux, contactèrent maître Surace pour être admis à ses cours.

Il dût donc officialiser son enseignement en fondant d’abord un dojo, le «Ju-Jitsu Butokukai club de France», et une Fédération, la FFJJBA (Fédération française de ju-jitsu Butokukai et disciplines assimilées); plus tard, il créera le Butokukai Institut Europe.

[modifier] Polémique

La légitimité historique du Jujitsu Butokukai de M. Surace a été et est encore remis en cause par de nombreux pratiquants d'arts martiaux et historiens.

[modifier] Sources

  • Pour ce qui est de la remise en cause de la légitimité de Surace voir à l'adresse suivante

http://www.kwoon.info/forum/viewtopic.php?t=14559 Lorsque vous serez sur le site en question vous pouvez faire une recherche avec le mot surace cela permettera de voir les points de vu de pratiquant de diverses disciplines .