Johann Zwinger

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Zwinger (homonymie).

Johann Zwinger, théologien suisse, fils de Theodor Zwinger, naquit à Bâle le 26 août 1634.

Admis, en 1647 à l'académie, ses progrès dans l'étude de la philosophie furent si rapides qu'au bout de deux ans il obtint le magistère. Il s'appliqua dès ce moment à la théologie et à la lecture des livres saints ; et, en 1654, il reçut les ordres sacrés. La même année, il se rendit à Genève pour s'y perfectionner dans la connaissance de la langue française. A son arrivée, il y soutint, de la manière la plus brillante, une thèse sur le Péché originel. La maladie de son père l'obligea de retourner bientôt à Bâle ; mais, dès qu'il eut satisfait à sa piété filiale, il revint à Genève et y fut élu pasteur de l'église allemande. La faiblesse de sa complexion demandait de grands ménagements.

En 1656, il donna sa démission, et, par le conseil des médecins, se mit ; à voyager. Il visita successivement Heidelberg, Utrecht, Amsterdam, Leyde, Groningue, Brême et Marbourg ; et partout il eut à se louer de l'accueil des savants. De retour à Bâle, le 3 octobre, il y fut nommé, le même jour, professeur de langue grecque à l'académie. En 1662, il joignit à sa chaire la place de conservateur de la hibliothèque académique. L'ayant fait transporter dans le local qu'elle a occupé depuis cette époque, il en rédigea le Catalogue systématique, qui forme 6 volumes in-fol. Ce travail, dont les bibliographes connaissent seuls toutes les difficultés, lui coûta plusieurs années de soins assidus ; et cependant il n'accepta d'autre gratification qu'un exemplaire des OEuvres d'Erasme, édition de Froben, dont la bibliothèque possédait un double. Zwinger s'était fait recevoir, en 1665, docteur en théologie, et, la même année, il avait été nommé professeur dans cette faculté. Il en remplit trente ans les principales chaires avec beaucoup de zèle. Retenu dans son lit par une indisposition qui ne présentait aucun caractère grave, il expliquait à ses élèves quelques passages du Nouveau Testament, lorsqu'il fut frappé d'apoplexie et mourut subitement, le 26 février à 62 ans.

On n'a de lui que des harangues et des thèses, parmi lesquelles on cite :

  1. De monstris eorumque causis ac differentiis, Bâle, in-4 ;
  2. Oratio de barbarie superiorum sœculorum, ibid., 1661 ;
  3. quarante-deux thèses De peccato, 1668-1693 ;
  4. six De festo corporis Christi, 1682-1685 ;
  5. vingt-huit De rege Salomone peccante, 1687-1696.

J. Zwinger laissa quatre fils, dont l'aîné, Theodor Zwinger, soutint avec honneur la réputation que ses ancêtres s'étaient acquise dans l'exercice de la médecine. (voir les Athenœ rauricœ, p. 50-53.)

[modifier] Source

« Johann Zwinger », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]