Johann Jakob Griesbach

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Johann Jakob Griesbach (4 janvier 1745 - 24 mars 1812), exégète biblique allemand, né à Butzbach, une petite ville dans l'état de Hesse, où son père, Konrad Kaspar (1705 -1777), était pasteur.

Johann Jakob Griesbach
Johann Jakob Griesbach

[modifier] Vie

Il fait ses études à Francfort, et aux universités de Tubingue, de Leipzig et de Halle, où il devient l'un des plus brillants disciples de JS Semler. Semler l'incite à porter attention à la critique textuelle du Nouveau Testament. À l'issue de sa carrière d'étudiant en licence, il entreprend un voyage littéraire en Allemagne, Hollande, France et Angleterre.

De retour à Halle, il devient un certain temps comme assistant (Privatdozent), puis, en 1773 est nommé à une chaire professorale; en 1775 il déménage à Iéna, où il passe le reste de sa vie (malgré les sollicitations d'autres universités). Il meurt sur le 24 mars 1812. La renommée de Griesbach repose sur son travail dans la critique du Nouveau Testament, dans laquelle il inaugure une nouvelle époque.

[modifier] Œuvre

Son édition critique du Nouveau Testament paraît la première fois à Halle, en trois volumes, dans les années 1774-1775. Le premier volume contient les trois premiers Évangiles, synoptiquement disposés; le seconde, les Épîtres et le livre de l'Apocalypse. Une édition est réimprimée en un seul volume en 1777, la disposition en synopse des Évangiles ayant été abandonnée comme incommode. De la deuxième édition, considérablement augmentée et améliorée, le premier volume paraît en 1796 et le second en 1806 (Halle et à Londres). D'une troisième édition, édité par David Schulz, ne paraît que le premier volume, contenant les quatre Évangiles (1827).

Pour la construction de son texte critique Griesbach s'est basé sur l'édition Elzevier. Là où il diverge de ce texte de référence, il place la leçon d'Elzevier dans la marge intérieure face aux autres digne de considération mais jugées fautives (celles-ci imprimées en petits caractères). À chacune des leçons dans cette marge sont annexées des marques spéciales indiquant le degré précis de probabilité s'attachant à chacun. Pour évaluer ces probabilités, il procéde d'une théorie particulière dont les principaux éléments sont dérivés de J. A. Bengel et J. S. Semler, répartissant les manuscrits en trois groupes principaux -- les Alexandrins, les Occidentaux et les Byzantins .

Une leçon supportée par une seule recension est considérée n'ayant qu'un témoin en sa faveur ; les leçons supportée par les trois recensions, ou seulement par deux d'entre elles, particulièrement si ces deux sont l'Alexandrine et les occidentaux, sont acceptées sans aucune hésitation comme originales. Quand chacune des trois recensions donne une leçon différente, il discute la question sur d'autres bases.

Voir ses Symbolae criticae ad supplendas et corrigendas variarum N.T. lectionum collectiones (Halle, 1785, 1793), et son Commentarius criticus in textum Graecum N. T., qui prolonge la discussion sur la finale de Marc, et discute les diverses leçons importantes avec soin et précision (Iéna, 1794). Parmi les autres travaux de Griesbach (qui sont comparativement sans importance) peut être mentionné sa thèse universitaire evangelislarum De codicibus quatuor evangelislarum Origenianis (Halle, 1771) et un travail sur la théologie systématique (Anleitung zur Kenntniss der populären Dogmatik, Iéna, 1779). Son Opuscula, consistant principalement en Programmes de cours universitaires et des adresses, fut édité par Gabler (2 vols., Iéna, 1824).

(en) « Johann Jakob Griesbach », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail édition] [lire en ligne]

[modifier] Voir aussi

Bernard Orchard and Thomas R. W. Longstaff (ed.), J. J. Griesbach: Synoptic and Text-Critical Studies 1776-1976, SNTS Monograph Series, Vol. 34 (Cambridge University Press, hardback 1978, paperback 2005 ISBN 0521020557).

Évangile, critique radicale, exégèse

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