Discuter:Jeux Olympiques d'hiver de 2014

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Jeux olympiques
d'hiver de 2014
J-2060

[modifier] Controverse

Il faut parler de la converse faite sur le fait que le site est quasiment entèrement à construire, et que a fortiori ce sont les jeux les plus couteux (par rapports aux autres candidats). Ceci va dans le courant contraire voulu par le CIO de réduire les dépenses liées aux JO.


Ben j'avais le lendemain poussé un petit coup de gueule sur des forums. Attention ceci reste néanmoins un point de vue, sûrement pas une description "wikipédienne" :

Hier soir, le CIO a voté pour une station balnéaire et le plus grand budget jamais atteint pour une olympiade hivernale : 12 milliards de dollars.

En 2001, le CIO, tournait la page de Juan Antonio Samaranch, président du CIO durant 20 ans, homme au passé trouble et aux liaisons dangeureuses. Pour le remplacer, Mr Jacques Rogge, chirurgien de son état, sportif reconnu, qui annonce de suite son intention de maîtriser les coûts, de purger les membres indésirables et corrompus au sein de l'instance de Lausanne. On (sur-)nagait alors en pleine affaire de corruption pour l'attribution des JO aux Salt-Lake (USA). A grand renfort de communication, le CIO annonçait des changements radicaux que son nouveau président comptait bien appliquer : réforme des élections, transparence financière, lutte contre le dopage... Promis, juré, on allait voir ce qu'on allait voir.

Nous avons donc eu, sur ces saines et belles paroles : • 2001: élection de la ville de Beijing (Pékin) pour les JO de 2008. Grand pays, respectable peuple, mais dont les gouvernants sont loin de faire preuve de démocratie et de respect des droits de l'homme. Expulsions sommaires (plus de 800 000 personnes déplacée), destruction de quartiers historiques. Silence on construit la Chine du XXIe siècle, sous le blanc-sein des 5 anneaux, et des multinationales attirées par le fructueux marché chinois. • 2005 : aux grand désespoir des français et madrilènes, c'est Londres qui est élue.... budget initial de 14 milliards de dollars (réactualisation à 19 aujourd'hui et cela continue de monter). A titre de comparaison Paris 2012 avait un budget de 6 milliards et Atlanta en avait dépensé 2. Maîtrise des coûts aviez vous dit ? • 2007 : Sotchi ! Qui, il y a quelques semaines, connaissait cette petite station balnéaire des rives de la mer noire (500 000 habitants) ? Ici c'est le pays du palmier roi, des datchas des dignitaires soviétiques puis russes. Les montagnes y sont bien lointaines et quasi vierges de tout équipement sportif. Même le hockey sur glace, sport pourtant devenu urbain depuis quelques décennies, y est presque inconnu. Sotchi, c'est aussi un voisinage géopolitique attrayant, l'Abkhazie, région géorgienne secouée par une rébellion des populations russophones mais aussi la Tchetchénie et son insolvable conflit.

Qui peut donc logiquement avoir imaginé des JO d'hiver dans ces contrées caucasiennes ou le ski n'existe quasiment pas et qui n'a aucune culture de sports d'hiver? 51 membres d'un CIO plus attachés, désormais, aux louanges de la communication, des sponsors et des droits télé qu'à l'idéal olympique. Un président russe, Vladimir Poutine, homme sombre et inquiétant, pur produit estampillé KGB, heureux possesseur d'une de ces renommées datchas sotchiennes, fin stratège et lobbyiste parfait. Si le pouvoir politique a fait beaucoup pour le vote Sotchi, les finances aussi. Le budget des JO 2014 c'est.... 12 milliards de dollars, presque autant que Londres (pour un nombre d'épreuves et d'athlètes inférieur). On doit tout y construire, des routes, des voies ferrées, des centrales et réseaux électriques, des stations de ski, des patinoires, autant d'éléments qui risquent fort de devenir de grands éléphants blancs en 2015.

Par quelle voie magique, Sotchi a-t-elle donc pu obtenir ces jeux alors que, techniquement, tout joue contre elle ? Une commission d'évaluation du CIO, sans réel pouvoir, dresse, sans rire, un bilan sombre de la sécurité de Salzbourg (Autriche) et de la piètre qualité des hébergements de cette agglomération comme si l'on parlait d'une république du... Caucase. Cette même commission, qui, a juste titre, se prononce sans ciller, pour la ville de Pyeongchang (Corée du Sud) mais qui est désavouée par le vote des membres du CIO (comme Paris en 2005 ou Sion en 1999). L'argument technique et la qualité des dossiers ne semblant pas être le sésame, la décision c'est donc bien jouée sur le terrain politique et économique. Pour l'avenir des Jeux l'équation devient complexe, car cédant ainsi aux charmes d'un budget désormais hors limite pour n'importe quel pays démocratique et raisonné dans le monde, à qui les Olympiques pourront-ils confier la tache d'organiser des olympiades ? A ces prix là, même les plus grandes villes étasuniennes ne peuvent rivaliser. Et de notre côté, en France, on continue d'ergoter sur les possibles candidatures de Gap, d’Annecy ou Grenoble alors que le budget des retraites explose et que l'on met sept ans pour trouver les "maigres" 3,2 milliards du TGV vers Strasbourg ? Qui, dans l'hexagone, en Suisse, en Autriche peut donc s'aligner sur le nouveau ticket d'entrée olympique de 12 milliards de dollars... personne.

Le secret des JO, ce serait donc ça maintenant : un budget pharaonique, de la communication, encore de la communication, un lobbying forcené, outrageant, et un pouvoir politique qui emporte tout dans son sillage, de la raison aux finances. Du strass et qu'importe le stress. Le Premier ministre autrichien, Alfred Gusenbauer a déclaré hier soir après le vote : "Si c'est une question de pouvoir politique et de gros sous, alors Salzbourg n'avait aucune chance". Mr le Premier ministre, il n'y a pas que Salzbourg maintenant, cette barrière s'ouvre à tout pays attentif à son environnement, aux droits de l'homme et à ses finances, Mr Poutine, lui, ne répondant à aucun de ces trois critères, CQFD. Alors Chine, Russie, le prochain sur la liste sera-t-il le riant et démocratique Venezuela ou le verteux Qatar ?

Mr Rogge, en 2001, vous vouliez voir un nouveau CIO, peu dispendieux, respectueux de l'avenir des sites et du respect des sportifs et des populations locales. Des Jeux accessibles à tous. Félicitations, mission visiblement encore accomplie ce 4 juillet. Et nous, de penser avec nostalgie, aux plus beaux jeux d'hiver jamais organisés, ceux de Lillehammer, une petite ville de Norvège, accueillante, chaleureuse et ouverte à la diversité du monde. Des Jeux simples, ludiques et joyeux que visiblement ne connaîtrons plus jamais.

Thomas 28 août 2007

Bonjour, juste répondre à deux trois affirmations vite fait. Cela s'est joué entre deux villes : PyongChang et Sotchi, Salzbourg semblait être le dossier le moins complet (on notera que l'autriche a déja accueilli les JO d'hiver à deux reprises et sans doute la proximité temporelle de Nagano a joué (+ Séoul en 88), au contraire de la Russie (seul les JO d'été de 80 à Moscou)). Tu reviens sur l'élection de Pekin 2008 (quid des JO de 1936 en Allemagne nazi, des JO de 80 à Moscou, 84 à Sarajevo), bien sur les JO n'eurent pas toujours les bonnes conséquences, mais cela oblige le pays à ouvrir ses frontières. Autre point en effet les budgets explosent, il semble de plus en plus difficile d'organiser les JO (constat que l'on pourrait pour n'importe quelle événement sportif : coupe du monde de foot, rugby etc... ce n'est pas propre aux JO), de plus prendre l'exemple des JO Coca Cola d'Atlanta comme exemple de non-communication est mauvaise. Sotchi est certes une station où beaucoup est à faire et beaucoup de moyens financiers sont necessaires mais il s'agit d'une ville en pleine expansion (13 000 hab en 1926 -> 328 014 en 2006), la station de ski se trouve à une demi heure de route (comme grenoble-chamrousse en 1968, c'était pire à Turin niveau trajet),. Ensuite oui Sotchi se trouve à proximité de lieux assez tendus, quoi de mieux de mettre en lumière et d'entendre certaines revendications que d'accueillir les JO qui fera venir tous les médias du monde, dans ces cas là on les entend, d'autres zones de la planete sont completement oubliés alors qu'ils s'y déroulent des génocides faute de medias sur place. Quand on a donné les JO à grenoble 68, tout était à construire et depuis une partie est à l'abandon. Les enjeux d'hier sont les mêmes qu'aujourd'hui, simplement les JO n'étaient pas perçus de la meme façon, ajd il s'agit non d'un enjeu locale mais national, la concurrence y est plus forte et concerne plus de nations qu'auparavant. Enfin Poutine n'est pas ce personnage si sombre qu'on le dit, mais les medias français sont très forts pour nous en mettre plein la tete (mais ça aussi un point de vue, suffit de diversifié les lectures et de voir les autres medias, on m'avait pourtant dit que Poutine allait installer une dictature, tout comme Bush, j'attend toujours)--Chaps - blabliblo 28 août 2007 à 20:24 (CEST)