Jaz Coleman

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Jaz Coleman lors d'une tournée avec Killing Joke en Australie, 2005.
Jaz Coleman lors d'une tournée avec Killing Joke en Australie, 2005.

Jeremy "Jaz" Coleman (né à Cheltenham, Royaume-Uni, le 26 février 1960) est un musicien, chanteur, auteur-compositeur et producteur de musique. Il est surtout connu pour son rôle de chanteur et leader charismatique du groupe de post-punk / métal / métal industriel Killing Joke. De plus, il a composé des œuvres pour orchestre symphonique et produit divers groupes, comme par exemple Oceania.

Sommaire

[modifier] Sa jeunesse

Coleman est né de père anglais et de mère indienne, tous deux enseignants. Il commence à prendre des leçons de piano et de violon à l'âge de six ans, et sera à l'époque membre de plusieurs ensembles de chorale en Angleterre. Durant son adolescence, il gagne plusieurs prix de violon puis, jeune homme, étudie l'opéra, la composition musicale et l'orchestration. Il partira en Suisse pendant trois ans pour étudier les systèmes bancaires internationaux.

[modifier] Killing Joke

Icône de détail Article détaillé : Killing Joke.
Coleman en coulisses après un concert de Killing Joke, 1991.
Coleman en coulisses après un concert de Killing Joke, 1991.

En 1979 il fonde le groupe Killing Joke avec le batteur Paul Ferguson à Notting Hill, quartier londonien. Leur premier single sort en octobre 1979 et leur premier album éponyme en 1980. Grâce aux talents de Coleman en tant que chanteur et claviériste, et à l'addition de Geordie Walker comme guitariste, le groupe s'impose comme pionnier du son post-punk et précurseur du Metal industriel et du metal. Coleman, connu pour promouvoir des opinions politiques et sociales radicales et subversives, voit sa vie publique fortement teintée par son rôle au sein de Killing Joke. Il est de fait parfois difficile de séparer les faits réels de la légende. Il est également connu pour son extraordinaire présence scénique, souvent visuellement agressive, et transforme en rituels ses apparitions sur scène. Il est toujours impliqué dans l'expérience Killing Joke, tant en studio qu'en tournée.

[modifier] Influences et travaux musicaux

Coleman a étudié et joué des musiques originaires de nombreuses cultures. Il a étudié la musique arabe au conservatoire du Caire et a une passion pour les musiques traditionnelles tchèque et māori, entre autres. L'une de ses pièces en langue et musique māori s'appelle Second Symphony for Maori Voice and Orchestra.

Avec la collaboration d'Anne Dudley du collectif Art of Noise, il coécrit et joue sur l'album Songs form the Victorious City, sorti en 1990 et fortement teinté de musique moyen-orientale. Le titre fait référence à la ville du Caire, en Égypte. En 1995 il sort le premier de ses trois albums de musique rock symphonique : Us and Them: Symphonic Pink Floyd. Suivra, en 1997, Kashmir: the Symphonic Led Zeppelin. Les deux albums sont écrits et produits par ses soins, avec, à la direction du London Philarmonic Orchestra, le chef d'orchestre Peter Scholes. En 1999 il arrange pour orchestre et produit un album basé sur les thèmes musicaux les plus célèbres des Doors, sorti en 2000 : Riders on the Storm : the Doors Concerto. Il a travaillé plusieurs fois avec le New Zealand Symphony Orchestra, l'Auckland Philarmonic, et est compositeur résident de l'orchestre symphonique de Prague.

[modifier] Filmographie

En 2002, Coleman a joué son propre rôle dans le film tchèque de Petr Zelenka, Rok Ďábla (Year of the Devil). Le film a reçu plusieurs prix prestigieux en République tchèque. Changeant à nouveau de domaine artistique, il a récemment co-dirigé un film fiction-documentaire intitulé The Death and Resurrection Show, du même titre que l'un des morceaux de l'album éponyme de Killing Joke de 2003. La sortie de ce film est prévue pour la fin 2006.

[modifier] Killing Joke, Coleman et le monde de l'occulte

Si les textes de Killing Joke penchent souvent vers le millénarisme, c'est principalement à cause de la grande culture mystique que s'est forgée Coleman au cours de sa vie. Il est féru d'occultisme et a étudié la divination et la numérologie. Les allusions à des événements à venir, à des lieux chargés de spiritualité et à des textes sacrés (comme les prophéties d'Ezechiel[1]) sont légion dans les albums de Killing Joke et ce depuis les origines.

Coleman évoque très souvent la fin du monde, bien qu'il semble qu'il faille entendre par là une fin de la civilisation telle qu'on la connaît actuellement plutôt qu'une disparition pure et simple de la race humaine. C'est suite à la révélation de l'imminence d'un tel cataclysme que Coleman s'est réfugié en Islande, vite rejoint par Geordie Walker, au début des années 1980. En 1988, lors de l'écriture de l'album Outside the Gate, il utilise les principes de la numérologie antique pour caler le tempo de ses compositions. Il se dira ensuite troublé par le déroulement de l'actualité de l'époque, qui semble coller de près avec les intuitions ou prémonitions qui lui sont transmises durant l'enregistrement. Il aurait ainsi pressenti, peu de temps à l'avance, l'attentat de Lockerbie. [2]

De nombreux textes contiennent des éléments troublants et d'une façon peut-être plus visible pour les non-initiés, comme par exemple America qui semble faire référence aux événements du 11 septembre 2001. Il convient bien sûr de noter qu'à la façon des prophéties de Nostradamus, les paroles laissent une bien trop grande liberté d'analyse subjective pour offrir une garantie d'exactitude.

Coleman ne se pose que depuis récemment en transmetteur de sa culture occulte et en parle de plus en plus ouvertement. Il semble profondément influencé par l'héritage occulte d'Aleister Crowley et son Hermetic Order of the Golden Dawn (voir Ordre hermétique de l'aube dorée). Il ne voit pas les prestations scéniques de Killing Joke comme de simples concerts, mais comme une célébration, une communion mystique entre le groupe et son public. [3] Coleman joue volontiers avec la symbolique religieuse, comme lorsque, dans le DVD du concert au Shepherds Bush Empire, il brandit une croix latine au-dessus du public.

Dans le même ordre d'idées, liant intimement musique et spiritualité, son apparition dans le film Year of the Devil révèle sa façon de concentrer les énergies positives, d'éveiller la créativité, et de lier un groupe de personnes par d'autres moyens que la simple amitié. Il emmène ainsi les membres du groupe tchèque Cechomor dans un lieu isolé, vide de tout repère, et officie comme maître de cérémonie pour leur faire partager une expérience mystique, dans le but d'améliorer leur façon de jouer ensemble. Dans cette scène, il fait usage de substances psychotropes pour éveiller l'esprit aux forces occultes. C'est là un autre point commun avec Crowley, qui, dans un carnet, s'était employé à noter les effets de la consommation de cocaïne sur son corps et son esprit, augmentant régulièrement les doses jusqu'à atteindre une forme d'extase.

En résumé, Coleman prône l'acceptation des penchants animaux de l'homme, et leur utilisation à "bon escient" plutôt que leur diabolisation. Il conseille ainsi de "laisser sortir les démons" pour mieux les utiliser. Le texte d'Exorcism, sur l'album Pandemonium, fait clairement référence à cette façon de laisser l'inconscient s'exprimer : « Rise from the unconscious let it rise - Get it out - Watch it bubble to the surface - Wash it away » - « Laissez [le démon] sortir de l'inconscient - Faites[-le] sortir - Regardez-le faire des bulles à la surface - Balayez-le ».

Il ressort de quelques entretiens accordés à la presse que Coleman croit à la panspermie, base importante de nombre de ses croyances.

[modifier] Discographie & filmographie

[modifier] Albums et collaborations

  • Songs from the Victorious City - 1990, composé en collaboration avec Anne Dudley.
  • Us and Them: Symphonic Pink Floyd - 1995.
  • Kashmir: the Symphonic Led Zeppelin - 1997.
  • Riders on the Storm : the Doors Concerto - 2000.

[modifier] Avec Killing Joke

Icône de détail Article détaillé : Killing Joke.

[modifier] Filmographie

[modifier] Anecdotes

  • On lui doit l'ajout d'un couplet en langue māori à l'hymne national de la Nouvelle-Zélande. Cette version est celle qui a été chantée par l'artiste māori Hinewehi Mohi lors des matchs disputés par les All Blacks pendant la coupe du monde de rugby de 1998. Après une controverse nationale, le couplet a finalement été ajouté officiellement.
  • Coleman affirme, dans un entretien accordé à Prague TV, avoir un quotient intellectuel supérieur à 190. Cependant, le ton ironique qu'il utilise pendant une bonne partie de la retranscription écrite de l'entretien ne permet pas de conclure qu'il soit nécessairement sérieux à ce sujet.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. cf. texte de the Death and Resurrection Show, sur l'album Killing Joke de 2003.
  2. Le récit de cette expérience est livré par Jaz Coleman dans le livret de l'album the Courtauld Talks.
  3. Voir à ce sujet l'entrevue en français référencée dans la section liens externes.

Killing Joke

Membres actuels : Jaz Coleman | Geordie Walker | Paul Ferguson | Youth | Reza Udhin
Discographie, vidéographie
Albums studios : Killing Joke | What's THIS for....! | Revelations | Fire Dances | Night Time | Brighter than a Thousand Suns | Outside the Gate | The Courtauld Talks | Extremities, Dirt & Various Repressed Emotions | Pandemonium | Democracy | Killing Joke | Hosannas from the Basements of Hell

En concert : "HA" - Killing Joke Live | BBC in Concert | XXV Gathering! - Let Us Prey
Enregistrement vidéo : XXV Gathering! - The Band that Preys Together Stays Together

Anciens membres, articles connexes
Martin Atkins | Paul Raven | Ben Calvert | Malicious Damage | Murder, Inc. | Rok Ďábla
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