Jagdpanzer Elefant

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Elefant (Ferdinand)

Caractéristiques générales
Équipage 6 hommes
Longueur 8,14 m
Largeur 3,38 m
Hauteur 2,97 m
Masse au combat 72 tonnes
Blindage et armement
Blindage de 30 à 200 mm
Armement principal 1 canon de 88 mm Pak 43 L/71
Armement secondaire 2 mitrailleuses MG 34 de 7,92 mm
Mobilité
Moteur 2 x Maybach HL 120 TRM
600 ch (441,3 kW)
Suspension à barres de torsion
Vitesse sur route 30 km/h
Puissance massique 8 ch/tonne
Autonomie 153 km (114 en tout terrain)

Sommaire

[modifier] Sa Conception

Durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque les ingénieurs allemands voulurent contrer la machine de guerre de blindés alliée, un projet amenant la création d'un nouveau panzer vu le jour. Le projet Tiger I devait permettre de voir le jour a un nouveau type de char à blindage renforcé.

Deux projets de châssis sont créés, l'un par Porsche appelé VK 4501 (P) et l'autre par Henschel (usines) appelé VK 4501 (H). Le projet de Porsche fut d'abord choisi, et il en lança la production. Mais on se rendit vite compte que la motorisation de Porsche faisait apparaître quelques problèmes. En octobre 1942, on ordonna de stopper la production et l'on donna le feu vert à Henschel pour lancer sa production. Henschel sera donc le concepteur du célèbre Tigre I.

Porsche ayant quand même fit produire 90 châssis trouva un accord avec Hitler en 1943 pour utiliser ces châssis à bon escient. Cet accord donna naissance à un nouveau char, le Ferdinand, en l'hommage du concepteur Ferdinand Porsche. Il porta ensuite le nom de Elefant après la bataille de Koursk

[modifier] Armement

L'armement est limité, si l'on peut dire, au canon de 88 mm Pak43/2 L71, dérivé du fameux 88 mm Flak 18 antiaérien mais dont on a allongé significativement la longueur du tube, ce qui en fait une arme particulièrement redoutable à longue distance. Les munitions tirées sont les Pz Granate (perforants antiblindage) 39/43, 40/43 et les Spr Granate 43 (explosif), 50 coups sont embarqués (les obus sont en une seule pièce). Les performances des obus perforants sont impressionnantes : 241 mm à 1000 mètres et 184 mm à 2000 mètres.Ce qui laisse peu de chance de survie lorsque le coup porte. Afin de manier plus rapidement les obus (22 kg), un deuxième chargeur est ajouté aux membres d'équipage. Une lunette de tir SflZf1 a/Rblf36 équipe le Ferdinand (la même qui équipe les Stug, Jagdpanzer, Hetzer...).

Mais les ingénieurs omettent complètement la protection rapprochée du Ferdinand. Aucun MG n'est en effet monté sur les superstructures, le but du Ferdinand étant d'engager et détruire l'ennemi à longue distance. Aussi, lorsque les panzer sont débordés et attaqués de près, la seule défense rapprochée mise à disposition du personnel est les 2 pistolets mitrailleurs MP 40 embarqués et les pistolets automatiques des membres d'équipage. Ceux ci ne peuvent tirer que par l'intermédiaire de petites ouvertures blindées placées sur les côtés et à l'arrière, ce qui est bien mince face à des soldats déterminés.

Afin que le Ferdinand puisse encaisser les coups portés, son blindage initial de 100 mm est porté à 200 mm sur la face avant, les côtés sont blindés à 80 mm. La conception même de ce panzer préfigure les futurs projets d'engins de plus en plus blindés mais aussi de plus en plus lourds.

[modifier] Le Combat

Le char Ferdinand
Le char Ferdinand

Après les premiers combats de Koursk, les Elefant restants sont renvoyés dans les usines pour y subir des aménagements : ajout d'une mitrailleuse MG sur la face avant, avec 600 coups, le radio devenant dès lors radio/tireur. Ajout d'une coupole à épiscopes de Stug.III Ausf.G pour le chef de char pour remédier à la visibilité très insuffisante. Le pilote gardera malheureusement ses seuls trois épiscopes pour pouvoir guider l'engin. (Nota : si vous avez la possibilité de monter dans un panzer, vous vous rendrez compte que manier 65 tonnes avec une vue plus que limitée est tout à l'honneur des conducteurs de ce type de chars - c'est d'ailleurs un cas général).

L'Elefant, contrairement à une idée reçue, ne s'est pas fait décimer à Koursk. Il restera d'ailleurs en service jusqu'à la bataille finale à Berlin. Un ingénieur de Porsche déplacé à Koursk constatera après examens et enquête que 3 Ferdinand seulement eurent leurs blindages percés par des perforants, le reste succomba lors d'avaries diverses et des coups portés dans les trains de roulement et à la partie moteur, et ne purent être remorqués pour être dépannés.

Les derniers Elefant retournent sur le front Est sous le commandement de la 17° Armée puis de la 4° Pz.Armée au mois d'octobre 1944. Ils sont alors regroupés et l'unité formée est renommée S.Pz.Jag.Kie.614 le 15/12/1944. A la fin de janvier 1945, il reste 4 Elefant, la situation chaotique de l'Allemagne ne permet pas de remettre en condition les Elefant endommagés, il ne reste plus que 2 Elefant qui participent à la défense de Berlin sur la place Karl August et près de l'église de la Trinité.

[modifier] Voir aussi