Jacques Antoine Dulaure

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Jacques Antoine Dulaure (né le 3 décembre 1755 à Clermont-Ferrand - mort le 18 août 1835 à Paris) était un historien français de la fin du XVIIIe siècle, qui se lança dans l'action politique lors de la Révolution et reprit ses travaux historiques après l'avènement du Consulat.

Sommaire

[modifier] Avant la Révolution

Historien, Jacques Antoine Dulaure, publie :

  • une Nouvelle description des curiosités de Paris, guide pour les étrangers mêlés d'attaques contre la monarchie. (1785)

On lui doit aussi, entre autres :

  • une Description des principaux lieux de France parue en 1788-1789 en 6 volumes et du même esprit.

[modifier] Sous la Révolution

Jacques Antoine Dulaure se lance dans la politique en 1789 et fait paraître successivement deux journaux :

  • Les Évangélistes du jour
  • Le Thermomètre du jour.

Il publie en même temps plusieurs ouvrages polémiques :

  • Histoire critique de la noblesse
  • Vie privée des ecclésiastiques
  • Crimes et forfaits de la noblesse et du clergé.

Sa plume permet d'être élu par le Puy-de-Dôme député à la Convention (1792). Au contact direct de la politique, la carrière de Jacques Antoine Dulaure se gâte rapidement. Siégeant d'abord au Marais ou (La Plaine), il vote pour l'appel du peuple, puis, basculant du côté du plus fort lors du Procès de Louis XVI, il est prudemment absent le jour de la mise en accusation de Jean-Paul Marat, mais à le malheur de soutenir trop ouvertement la politique des Girondins. Proscrit, il parvient à échapper à la justice révolutionnaire et retrouve sa place à la Convention après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794). On l'envoie dans le Puy-de-Dôme et en Corrèze destituer les autorités montagnardes et libérer les suspects.

[modifier] Sous le Directoire

Élu au Conseil des Cinq-Cents, il manque, une deuxième et dernière fois, de flair politique, et s'écrie, le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799) : "À bas le dictateur !".

[modifier] Sous le Consulat et le Premier Empire

Il rentre dans la vie privée après le 18 brumaire. Ruiné par une faillite, il ne cherche de ressources que dans son talent. Cantonné désormais dans les travaux historiques, Jacques Antoine Dulaure, écrit beaucoup et fonde l'Académie celtique, ancêtre de la Société des antiquaires de France.

Il publia un grand nombre d'écrits savants et curieux, on lui doit plusieurs ouvrages sur la Révolution française en plus de ses Mémoires :

  • Cause secrètes des excès de la Révolution (1815) ;
  • Esquisses historiques des principaux événements de la Révolution française (1823-1825) en 6 volumes ;
  • Histoire physique, civile et morale de Paris, 1821-1822, 7 volumes in-8 (réimprimée en 1825, 8 volumes in-8, avec des additions et des notes par J. L. Beim) ;
  • Histoire des environs de Paris, 1825, 7 volumes ;
  • Histoire abrégée des différents cultes, 1825 ;
  • Histoire de la révolution de 1830 (ouvrage posthume publié en 1838), etc.

La plupart de ces ouvrages, hostiles au clergé et empreints d'un esprit d'opposition libérale, ont joui selon le Dictionnaire Bouillet au XIXe siècle d'une grande popularité.

[modifier] Source partielle