Jacques Alleman

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Jacques Alleman, né le 12 septembre 1882 à Bordeaux, mort le 30 octobre 1945) à Nœux-les-Mines, est un architecte français.

[modifier] Biographie

François-Jacques Laussus Alleman est originaire de Bordeaux, il est le frère aîné de Jeanne Alleman (1885-1938), dite Jean Balde, et le petit-neveu de l'érudit gascon Jean-François Bladé (1827-1900). En 1908, il entre à l'école des Beaux-Arts de Bordeaux pour ses études d'architecte. Mobilisé pendant la guerre 14-18 au 418e régiment d'infanterie, il connaît les champs de bataille d'Ypres, de Verdun, de la Somme et de l'Aisne. Il s'installe après la guerre à Béthune, puis à Nœux-les Mines. Il épouse Germaine Lafon, dont il aura deux enfants. En 1931, il s'établit à Lille. Réfugié à Bordeaux pendant la seconde guerre mondiale, il revient à Nœux-les-Mines pour y mourir peu de temps après.

[modifier] Œuvres

Motif décoratif, institut Diderot à Lille (aujourd'hui lycée Baggio)
Motif décoratif, institut Diderot à Lille (aujourd'hui lycée Baggio)

Auteur de la reconstruction de Béthune, il est l'architecte des monuments commémoratifs de la Grande Guerre à Lille : monument aux morts de la place Rihour, monument aux victimes des 18 Ponts, monument à Léon Trulin, monument Foch (avec le sculpteur Edgar Boutry), monument aux pigeons voyageurs (sculpteur Alexandre Descatoire). Il est l'auteur avec la sculptrice Yvonne Serruys du monument à Albert Samain. Il construit l'Institut Diderot (aujourd'hui lycée Baggio), boulevard des Défenseurs de 1934 à 1938 et s'associe à Émile Dubuisson pour participer au concours de la cité hospitalière de Lille. Marqué d'abord par le régionalisme, il s'affirme comme un architecte Art déco, avec un goût prononcé pour un symbolisme probablement lié à son appartenance à la franc-maçonnerie.