Jack Welch

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John Francis "Jack" Welch Jr, né le 19 novembre 1935, est un homme d'affaires américain, ancien président du groupe américain General Electric de 1981 à 2001 et l'un des dirigeants les plus emblématiques aux États-Unis dans la période 1980-2000.

Né a Peabody dans le Massachusetts de parents d'origine irlandaise, son père John est conducteur à la compagnie ferroviaire Boston & Maine Railroad et sa mère Grace, femme au foyer. Il suit sa scolarité à la Salem High School puis plus tard à l'Université du Massachusetts, d'où il sort diplomé en 1957 comme ingénieur chimiste. En 1960, il obtient son doctorat à l'Université de l'Illinois.

Il entre alors chez GE. Il en gravit les échelons sans jamais occuper une fonction au siège ayant horreur de la bureaucratie. Il est nommé PDG en 1981, le huitième seulement dans les 123 ans d’histoire de cette société. Arrivé à la tête d’un conglomérat en crise, il va restructurer très durement le groupe - d'où son surnom de Neutron Jack- n'hésitant pas à supprimer 100 000 emplois. Il impose notamment à chaque patron de département de licencier chaque année 10% de ses effectifs, les moins performants. (Cf La publicité Autrement de Jean-Marie Dru, page 188).

Il va au cours de ses 20 ans de direction se séparer de nombreuses activités et en acquérir d'autres, ne conservant que les domaines où GE est leader ou a la possibilité de le devenir. Il fut un des premiers patrons américains à percevoir le déclin de l'industrie manufacturière liée en partie au problème de qualité des produit made in US surtout face aux importations japonaises. Il va ainsi être un des promoteurs de la qualité totale (méthodologie Six Sigma). Tenant en horreur la bureaucratie, il fera tout pour alléger cette dernière et faire de GE malgré sa taille un mastodonte agile. Il pratique un management sans frontières, oriente son groupe vers les services, insuffle un nouvel état d'esprit au sein du groupe GE en insistant sur la nécessité absolue d'une réelle libre circulation des idées. Libre circulation qui aura un effet extrêmement positif sur la performance de l'entreprise puisque les meilleures pratiques sont adoptées (et améliorées) partout dans le groupe et celà d'où qu'elles viennent (d'une autre division de GE, d'une autre entreprise ou d'ailleurs). L'augmentation de la valeur capitalistique de General Electric de près de 500 milliards de dollars, fera de Welch l'une des icônes dans le milieu des affaires. Il fut nommé "manager du siècle" en 1999 par le magazine Fortune. Depuis son départ à la retraite, certaines voix se sont élevées pour regarder son bilan de manière plus critique. Ils trouvent que l'on donne trop de crédit à Jack Welch dans la réussite de GE. Il est jugé par ces derniers comme arrogant et faisant son auto-promotion trop facilement aux dépens d'autres managers du groupe très compétents. Cependant, beaucoup d'autres estiment que Jack Welch a au contraire eu le grand mérite de réussir à créer un état d'esprit exceptionnel au sein de GE où les gens arrogants n'ont pas leur place et où la franchise est un comportement mis en avant comme absolument nécessaire. L'arrogance montrée du doigt comme un comportement contraire aux valeurs de GE, c'est à Jack Welch qu'on le doit. D'après beaucoup de gens, Jack Welch aurait cette qualité rare d'être sûr de lui mais sans être arrogant. Comportement d'un très grand leader. Sa capacité à savoir reconnaître ouvertement son ignorance sur certains sujets et à prendre conseil auprès d'un maximum de personnes dans ce genre de situation afin de prendre la meilleure décision possible semble en attester.

[modifier] Anecdote

« La scène se passe au Rockefeller Center de New York, en 1978. Le président de General Electric de l'époque, qui cherche son successeur, fait défiler à tour de rôle huit de ses lieutenants dans son bureau. Et leur pose à tous la même question : « Supposez que vous et moi périssions dans un accident d’avion. Qui, à votre avis, devrait alors me remplacer ? » Les sept premiers prétendants improvisent une short list convenue. Seul le huitième, un jeune ambitieux nommé Jack Welch, répond : « C’est moi qu’il faudrait nommer. Parce que je me serais débrouillé pour sortir indemne de la carlingue...» On connaît la suite : il deviendra président de GE et sous sa houlette, General Electric deviendra une entreprise parmi les plus performantes au monde. »

Jack Welch était surnommé "Neutron Jack" en raison de sa capacité à "éliminer" les employés tout en laissant les filiales et/ou entreprises appartenant à GE intactes, de la même manière que la bombe à neutrons

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