Institut mémoires de l'édition contemporaine

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Abbaye d'Ardenne : abbatiale transformée en bibliothèque.
Abbaye d'Ardenne : abbatiale transformée en bibliothèque.

Créé en 1988 à l'initiative de chercheurs et de professionnels de l'édition, l'Institut mémoires de l'édition contemporaine (IMEC) rassemble des fonds d'archives et d'études consacrés aux principales maisons d'édition, aux revues et aux différents acteurs de la vie du livre et de l'écrit du XXe siècle : éditeurs, écrivains, historiens, philosophes, critiques, traducteurs, graphistes, libraires, imprimeurs, revuistes, journalistes, directeurs littéraires.

Sommaire

[modifier] Historique

Association loi 1901, créée en 1988 à partir d'une initiative privée, est née de l'idée qu'il fallait créer les conditions d’un véritable travail de recherche sur des archives littéraires contemporaines, dont l'accès était jusqu'alors impossible.
Depuis 1995, l'IMEC a entrepris le transfert de son fonds d'archives dans l'abbaye d'Ardenne située à Saint-Germain-la-Blanche-Herbe dans le Calvados (Basse-Normandie). Cette abbaye fortement endommagée en 1944 a été restaurée par le Conseil régional de Basse-Normandie et aménagée pour abriter une bibliothèque de 80 000 ouvrages, des salles d'archivage en sous-sol représentant plus de 15 km de linéaire, tandis que la grande nef reconstituée abrite la salle de consultation ouverte aux chercheurs 24 heures sur 24.

Une partie des archives de l'IMEC provient de la BLFC (Bibliothèque de Littérature Française Contemporaine), dont les locaux se trouvaient à l’Université de Paris VII, place Jussieu.

[modifier] Statut et missions

Présidée successivement par les directeurs des grandes maisons d'édition françaises, l'IMEC est soutenu par le ministère de la Culture (Direction du livre et de la lecture) et le Conseil régional de Basse-Normandie.

Le fonctionnement de l'IMEC est fondé sur la charte des Centres culturels de rencontre. La mission principale est de réaliser la synthèse entre un grand monument ayant perdu sa fonction originelle et un projet intellectuel qui assure son sauvetage et sa réhabilitation. Ils conjuguent ainsi deux objectifs majeurs de l'action culturelle : la sauvegarde du patrimoine et l'enracinement du développement culturel ... Etabli à l'écart ou inscrit, au contraire, dans la ville, le monument considéré constitue un espaces propice au travail individuel et collectif. L'activité qu'il abrite, centrée sur la rencontre, suppose la disponibilité d'espaces équipés pour celle-ci. C'est pourquoi le Centre culturel de rencontre peut accueillir en ses murs un ou plusieurs groupes totalisant quelques dizaines de personnes, et, ceci, sur plusieurs jours.[1]

[modifier] Budget

Son budget annuel de fonctionnement, qui s'élève à 2,9 millions d'euros est subventionné par la région de Basse-Normandie à hauteur de 1,1 million.

[modifier] Controverse

Contestée par de nombreux professionnels des archives - en particulier par les conservateurs du patrimoine - qui regrettent un professionnalisme imparfait et la précarité de collections reposant sur le dépôt, et non sur la propriété, critiquée par certains anthropologues du patrimoine qui y voient une « affaire de famille », la création d'une mémoire ségrégative d'un monde des écrivains qui refuse l'assimilation dans le patrimoine de la nation, cette institution a toutefois le grand mérite de mettre à la disposition de chercheurs - et dans de bonnes conditions - des archives qui sans elle se trouveraient, dans de nombreux cas, sur le marché, dans des collections particulières.

[modifier] Liste des présidents

[modifier] Notes et références de l'article

  1. Extraits de La charte des centres culturels de rencontre, 1992

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens et documents externes

[modifier] Bibliographie

Corpet Olivier, « L’institut mémoires de l’édition contemporaine : La politique de constitution des fonds », BBF[1], 1997, n° 2.

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