Ingvar Kamprad

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Ingvar Kamprad
Ingvar Kamprad

Ingvar Feodor Kamprad (prononciation du nom écouter), né le 30 mars 1926, est un entrepreneur suédois, qui a fait fortune en créant la chaîne de magasins Ikea. En 2006, il est passé de la 10e à la 4e place du classement des hommes les plus riches de la planète, puis en 2007 est redescendu à la 7e.

Sommaire

[modifier] Biographie

En 1926, il naît dans le Småland, région pauvre de Suède. Pendant sa jeunesse, il vend des allumettes, puis des décorations de Noël. Par la suite, il se consacre à la vente de semences : « J'ai acheté des semences pour le jardin. J'ai fait une grande réussite avec ça. Je rendais visite à toutes les maisons de mon village. Après cette année, j'ai pu m'acheter ma première bicyclette.»

C'est en 1943 qu'il crée Ikea. C'est l'acronyme tiré de Ingvar Kamprad, de la ferme familiale, Elmtaryd, et du nom de son village natal, Agunnaryd. L'entreprise vend des stylos, de la petite maroquinerie, des cadres, des nappes, des bijoux et des bas en nylon par le porte à porte. En 1945, elle se diversifie dans la vente par correspondance au moyen d'un catalogue. En 1947, le catalogue ajoute des meubles.

En 1951, l'entreprise se consacre exclusivement à la vente de meubles. En 1953, c'est l'ouverture d'un premier magasin. En 1955, pour riposter aux pressions exercées sur ses fournisseurs faites par ses concurrents, l'entreprise développe ses premiers meubles. Il remarque qu'il y avait beaucoup de progrès dans la rationalisation de la fabrication, mais peu pour tout ce qui touchait la maison. Il décide donc de développer des produits selon la devise FFP, c'est-à-dire la fonctionalité, la forme et la facilité à être produit. En 1956, la formule qui fera la marque de fabrique de l'entreprise apparaît : les meubles sont livrés en paquets plats et sont montés par l'acheteur.

En 1963, la Norvège voit l'implantation du premier magasin Ikea en dehors de la Suède.

En 1976, Kamprad s'établit à Epalinges, sur les hauts de Lausanne, en Suisse romande.

D'après le magazine Forbes de mars 2007, Ingvar Kamprad est le 4e homme le plus riche du monde, avec une fortune estimée à 33 milliards de dollars américains, ce qu'il conteste : « Ni moi ni ma famille ne sommes propriétaires d'IKEA. Voilà plus de 20 ans que j'ai cédé toutes mes actions afin de garantir la continuité de l'entreprise ». Le groupe Ingka Holding est sous le contrôle de la Fondation Ingka de droit néerlandais.

[modifier] Sa réputation d'avare

En 1976 il s'est établi pour des raisons fiscales, en Suisse, à Epalinges au-dessus de Lausanne où il vit discrètement.[réf. nécessaire]

Cet homme a une réputation d'« Oncle Picsou », roulant avec une vieille voiture, faisant ses courses lors des soldes et des baisses de prix de la fin de semaine, et ayant négocié un paiement d'impôts annuel basé sur son train de vie, correspondant seulement à 5 fois la valeur locative de sa villa de 400 m², soit 200 000 francs suisses.[réf. nécessaire]

Ce style de vie est l'application de sa devise : « À chaque niveau de la hiérarchie, on doit montrer l'exemple.» Il n'aime pas la mise en valeur des signes de richesses, préfère le métro au taxi, ne voyage pas en classe affaire...

[modifier] Mécène

  • Dès 1973, Fondation pour soutenir des jeunes, notamment dans le secteur du design
  • Chaque année un demi-million de franc pour des bourses pour des formations
  • 2006, don d'un demi-million à l'École cantonale d’art de Lausanne pour construire un amphithéâtre.

[modifier] L'affaire des sympathies nazies

Certaines sources[précision nécessaire] affirment que dans sa jeunesse, Kamprad fut membre de la Jeunesse nordique, équivalent suédois des Jeunesses hitlériennes. Son père et sa grand-mère vouaient en effet une admiration sans bornes à Adolf Hitler, admiration sans doute partagée par le jeune Ingvar. Il dit aujourd'hui ne plus se souvenir s'il fut officiellement membre ou non de cette organisation.

En 1994, la presse révèle son engagement et de ses relations durables avec Per Engdahl, leader du mouvement pro-nazi de Suède. Dans une lettre adressée à ses salariés, Ingvar Kamprad assuma son passé, mis sur le compte d'une « erreur de jeunesse », et fit des excuses à ses salariés.

Un journal suédois affirma ensuite qu'Ikea avait démarré grâce à des fonds apportés par des Nazis. Kamprad nia fermement : « Ils auraient pu m'accuser de meurtre... mais pas d'avoir emprunté de l'argent »[1]

[modifier] Références

  1. The miracle of Älmhult (part two) | Business | The Guardian

[modifier] Liens externes