Ignazio Silone

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Ignazio Silone, pseudonyme de Secondo Tranquilli (né le 1er mai 1900 à Pescina, dans les Abruzzes - mort le 22 août 1978 à Genève, Suisse), est un homme politique et un écrivain italien du XXe siècle.

[modifier] Biographie

Ignazio Silone perd une grande partie de sa famille dans le tremblement de terre d'Avezzano en 1915. Il adhère aux Jeunesses socialistes italiennes et en devient le chef, puis adhère au Parti communiste italien en 1921, dont il deviendra l'un des dirigeants dans la clandestinité. Il quitte l'Italie en 1928 pour des missions en URSS, s'installe en Suisse en 1930, où il s'oppose à Staline et prend position pour Trotski et Zinoviev. Il est alors exclu du Parti communiste. Il publie son premier roman, Fontamara. Il ne pourra regagner l'Italie qu'en 1945, où il est élu député (socialiste). Il renonce à la politique, puis crée la revue Tempo. Il a pris part aux activités du Congrès pour la liberté de la culture.

Recemment, les historiens Mauro Canali[1] et Dario Biocca[2] ont soutenu, à la lumière de documents retrouvés dans les archives fascistes, la thèse d'une activité d'espionnage au profit de la police de l'Italie fasciste. Ce double jeu d'un grand dirigeant du parti communiste aurait provoqué chez lui une grosse dépression, due aussi à la mort de son frère dans les prisons fasciste, et une crise de conscience qui l'ont poussé à abandonner son activité d'espionnage et ses responsabilités politiques, pour uniquement se dédier à son activité littéraire. Giuseppe Tamburrano a quant à lui toujours proclamé l'innocence d'Ignazo Silone[3].

[modifier] Bibliographie

  • Fontamara (1930)
  • Le Pain et le vin (1937)
  • L'École des dictateurs (1938)
  • Le Grain sous la neige (1940)
  • Une Poignée de mûres (1952)
  • Sortie de secours (1965)

[modifier] Notes et références

  1. Mauro Canali, Le spie del regime
  2. Dario Biocca, Silone La doppia vita di un italiano
  3. Giuseppe Tamburrano, Il "caso" Silone