Hospice de France

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Lieu-dit, départ de randonnées, situé sur la commune de Bagnères-de-Luchon dans le département de la Haute-Garonne dans la région Midi-Pyrénées.

[modifier] Altitude

  • Hospice de France : 1 385 mètres

[modifier] Histoire

Vers 1200, l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem installe une commanderie à Frontès, entre Montauban et Juzet-de-Luchon, dont il ne reste aujourd'hui plus de traces. L'objectif est de garder le passage vers la montagne, de ce chemin secondaire de Saint-Jacques-de-Compostelle et d'organiser des hospices pour les pèlerins et les commerçants, qui risquent leur vie en hiver.

Commence alors une lutte continue de plusieurs siècles entre les Hospitaliers et les populations guidées par leurs prêtres. L'objectif devint rapidement plus économique que religieux car il n'était pas question de partager les impôts. Finalement, l'ordre abandonna la région.

La création du bâtiment de l'hospice du Port de Vénasque date de cette époque et est la seule trace qui subsiste des Hospitaliers. L'aménagement du port (col) de Vénasque est, quant à lui, postérieur, réalisé pour permettre un passage à cheval. La dénomination d'« Hospice de France » ne sera donnée qu'au XIXe siècle.

Il s'agissait d'une route dangereuse, surtout en hiver et les récits ne manquent pas de voyageurs égarés ou pris dans la tourmente et y ayant laissé la vie : bergers, colporteurs, réfugiés, amoureux fuyant leurs familles, pélerins et religieux.

À la grande époque des débuts du pyrénéisme, la compagnie des guides de Luchon — une des seules compagnies à cheval — en faisait le but d'une promenade à quelques heures de Luchon et un départ d'excursions plus prestigieuses vers la Maladeta et l'Aneto. L'auberge était un passage obligé pour soigner les chevaux au retour des expéditions. Le succès de l'Hospice de France est constant depuis le XIXe siècle et dans la première moitié du XXe. De nombreuses personnalités viennent y séjourner. Ce serait le président Vincent Auriol qui aurait fait classer la route, jusqu'au port de Vénasque, comme nationale. En 1938, la vieille auberge de montagne, rajeunie, devient l'Hôtellerie de l'Hospice de France, sous la direction du guide, professeur de ski, passeur durant la guerre, Odon Haurillon. L'hôtellerie est célèbre non seulement pour son accueil et sa gastronomie, mais aussi pour les patous, chiens de montagne des Pyrénées, et un temps pour ses deux oursons capturés par Haurillon.

Fermée durant l'hiver, l'hôtellerie perdra peu à peu son attrait. En 1976, la route d'accès est coupée par un éboulement. Odon Haurillon meurt en 1978. Au prétexte de préserver le site, qui commence une lente déchéance, la route n'est pas rétablie. Une nouvelle route, sur l'autre versant de la vallée, est ensuite aménagée.

La municipalité de Luchon a entrepris la restauration de l'hôtellerie, dont la réouverture est annoncée pour 2009.

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