Histoire d'IPv6

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IPv6 (Internet protocol version 6) est le successeur du protocole IPv4; mais IPv4, est encore utilisé presque exclusivement sur Internet.

Sommaire

[modifier] Le contexte

Le protocole IPv4 permet d'utiliser un peu plus de quatre milliards d'adresses différentes pour connecter les ordinateurs et les autres appareils connectés au réseau.

Une grande partie des quatre milliards d'adresses IP théoriquement disponibles ne sont pas utilisables, soit parce qu'elles sont destinées à des usages particuliers (par exemple, le multicast), soit parce qu'elles appartiennent déjà à des sous-réseaux importants.

En conséquence, il y a eu, dans les années 2000-2006, principalement en Asie, une pénurie d'adresses qui furent compensées par des mécanismes comme la Traduction d'Adresse et de Port Réseau (NAPT) et l'attribution dynamique d'adresses, et en assouplissant le découpage en classes des adresses (CIDR).

Au vu de l'importance et de la croissance d'Internet, et des limitation des ces mécanismes, cette situation ne pouvait pas durer. De plus la demande d'adresses Internet devait augmenter même dans les régions du monde épargnées, suite à des innovations comme les téléphones mobiles connectés à Internet.

[modifier] Naissance d'IPv6

C'est principalement en raison de cette pénurie, mais également pour résoudre quelques-uns des problèmes révélés par l'utilisation à vaste échelle d'IPv4, qu'a commencé en 1995 la transition vers IPv6. Parmi les nouveautés essentielles, on peut citer :

  • l'augmentation de 232 à 2128 du nombre d'adresses disponibles ;
  • des mécanismes de configuration et de renumérotation automatique ;
  • IPsec, QoS et le multicast « de série » ;
  • la simplification des en-têtes de paquets, qui facilite notamment le routage.
  • permettent de séparer les informations du type gestion numérique des droits au profit des distributeurs qui devient essentielle avec l'arrivée de la haute définition, des données privées.

Certains de ces points sont détaillés dans la suite de l'article.

[modifier] Historique

D'abord nommé SIPP, celui-ci a été choisi en 1994 parmi plusieurs candidats et a reçu en 1995 son nom définitif d'IPv6 (IP version 6).

L'un des premiers réseaux français à utiliser IPv6 est Renater, depuis 1996.

En avril 2001, NTT.Com commença à commercialiser le service d'accès à l internet IPv6 . [1].

L'ICANN a annoncé le 20 juillet 2004 que les enregistrements de type AAAA référençant les adresses IPv6 des serveurs de nom des country code Top Level Domain (ccTLD) .jp (Japon), .kr (Corée du Sud) et .fr (France) deviennent visibles dans le fichier de zone des Serveurs DNS Racine).

Le premier fournisseur d'accès à Internet (FAI) français à avoir mis à disposition de ses clients un accès IPv6 natif est Nerim [2].

En 2006, la quasi-totalité des FAI français disposent de resources IPv6 pour la gestion interne de leur réseau, ils sont connectés au backbone IPv6, et proposent même aux clients professionnels des offres de connexion IPv6.

En juin 2005, Orange (précédemment connu sous le nom de Wanadoo) propose une expérimentation IPv6, pour les particuliers (utilisateurs avancés) [3].

Cependant, en 2006, les FAI hésitent encore à proposer la connectivité IPv6 sur les accès des clients finaux particuliers, craignant des problèmes de compatibilité avec les modems et routeurs déployés. Pourtant, une simple configuration du routeur du FAI suffirait à autoriser ou filtrer les trames IPv6 vers le client en fonction de son profil de connexion.

En 2006, IPv6 s'impose parfois comme unique moyen d'interconnexion avec les terminaux mobiles itinérants en Asie ; il le sera aussi rapidement en Europe quand les anciennes solutions d'interconnexion basées sur les anciens standards WAP et l'adressage GSM devront être remplacées par des solutions IP et qu'il deviendra alors impossible d'adresser un nombre important de terminaux mobiles avec le protocole IPv4 (même avec NAPT).

En 2005, les adresses IPv6 (et IPv4) étaient principalement distribuées sur trois continents[4] : Amérique (États-Unis, et dans une moindre mesure Canada, Brésil et Argentine); Europe (notamment Allemagne et Pays-Bas); Asie (en particulier Japon et Taïwan).

En 2007 le fournisseur d'accès Free propose une connectivité IPv6 à ses abonnés.

IPv6 s'avèrera rapidement incontournable simplement pour des raisons d'interopérabilité, et il n'y a aucune raison de freiner son développement, d'autant que :

  • cela ferait baisser la pression sur IPv4,
  • cela soulagerait les utilisateurs de la trop complexe gestion des règles de translation d'adresse (NAPT),
  • et permettrait aux FAI de proposer de nouveaux services adaptés à la domotique utilisant les possibilités d'autoconfiguration d'IPv6.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

  • IPv6 - Le protocole IPv6.

[modifier] Références

  1. NTT Com | IPv6 Global Community | IPv6 Top
  2. Nerim - Connexions
  3. http://www.ipv6.wanadoo.fr/mxBB/
  4. CAIDA : analysis : geopolitical : bgp2country