Herbert Graf

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Herbert Graf (1903-1973) était un metteur en scène d'opéra.

Surnommé « le petit Hans » par Sigmund Freud dans les Cinq psychanalyses, il est le premier enfant à avoir suivi une cure psychanalytique.

Sommaire

1 Biographie
2 Le « petit Hans » comme cas énoncé par Freud
3 Bibliographie
4 Références

[modifier] Biographie

Le père du « petit Hans », Max Graf 1873-1958), est journaliste, musicologue et un peu touche à tout. Après s'être intéressé à la psychanalyse, il s'en éloignera petit à petit.

Les parents de Herbert Graf finissent par se séparer. Sa sœur ainée se suicide à l'adolescence.

Herbert s'oriente dans ses études puis dans sa profession vers la mise en scène d'opéras, d'abord dans des maisons d'opéras régionales en Allemagne et en Suisse, puis auprès d'Arturo Toscanini à Salzbourg jusqu'en 1937. En 1934 il part aux États-Unis, est engagé par le Metropolitan Opera (première d'une de ses mises en scène 26 décembre 1936, Samson et Dalila, enregistrement conservé). Il reste au « Met » durant toutes les années Johnson puis revient en Europe sous l'ère Bing, au début des années 1950, dirige des maisons d'opéras à Zurich, puis à Genève, mais est appelé dans bien des lieux (Salzbourg encore, Maggio Musicale Fiorentino, Scala, etc.).
Herbert Graf a également une intense action pédagogique et milite en faveur de l'élargissement de l'accès à l'opéra pour toutes les classes sociales. Il meurt en 1973.

[modifier] Le « petit Hans » comme cas énoncé par Freud

[modifier] Les faits à l'origine de l'interprétation

Les faits semblent difficilement dissociable de l'interprétation freudienne, puisque la connaissance des faits passe par son récit.

Herbert Graf a 5 ans lorsque son père (Max Graf) commence à l'analyser, supervisé par Sigmund Freud. La mère (Olga Hönig) est, elle, directement analysée par Freud.

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[modifier] Interprétation

La phobie du cheval apparaît chez Herbert Graf après que celui-ci reçoit un cheval à bascule, offert par Freud. La mère de Hans est à cette époque très gênée de nommer de façon claire le sexe de son fils et le nomme un faire-pipi, d'où la question ayant valeur de réponse à l'angoisse de castration d'Hans : Toi aussi maman, hein, tu as un faire-pipi ?. Hans a aussi ressenti une peur devant le grand faire-pipi du cheval. Son père qui était très inquiet après avoir remarqué que Hans se masturbait la nuit, l'obligeait à dormir dans une turbulette.

L'enfant était atteint de névrose phobique, dont la peur de sortir de la maison par peur d'être mordu par un cheval. En fait, la première crainte d'Hans était de perdre sa mère, car il avait entendu ses parents se disputer. L'analyse atypique du père et le commentaire qu'en fait Freud en 1909 montre que sous ce symptôme, Hans manifeste sa névrose infantile marquée par le complexe d'Œdipe et que le symptôme est la traduction voilée et la conséquence d'un compromis entre ses désirs inconscients (entre autres haineux à l'égard du père et incestueux à l'égard de la mère) et les interdits moraux ou socio-culturels de l'époque.

[modifier] Commentaires

L'exposé du cas par Freud garde une valeur paradigmatique par le fait qu'il illustre la théorie sur la sexualité infantile et ouvre la voie à la psychanalyse des enfants, encore que ces deux visées s'opposent en tout.

Philippe Riboty a critiqué Freud d'avoir fait passer ses intérêts personnels au détriment des intérêts psychologiques de son jeune patient Hans mettant ainsi en péril tout son équilibre psychique.^[1]

[modifier] Bibliographie

Sigmund Freud: Analyse d'une phobie d'un petit garçon de cinq ans: Le Petit Hans, (1909), éditions PUF, 2006, ISBN 2-13-051687-4
Jean Bergeret : Le « petit Hans » et la réalité, ou Freud face à son passé, éditions Payot, 1987, ISBN 2-228-22430-8
Herbert Graf : Opera for the people, University of Minnesota Press, 1951, et Da Capo Press, 1973, ISBN 0-306-70984-8
Riboty, Philippe; La révélation sexuelle; Barels; 1999, ISBN 2-922592-00-6