Henry Maret

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Henry (ou Henri) Maret est un ecclésiastique et théologien français, né le 20 avril 1805 à Méyrueis (Lozère), décédé le 16 juin 1884 à Paris.

Alors qu'il est séminariste, il s'enthousiasme pour le catholicisme libéral de Lamennais. Ordonné prêtre en 1830, il publie de nombreux articles dans les journaux catholiques : L'Univers, Le Correspondant. Surtout, avec Lacordaire et Ozanam, il anime L'Ère nouvelle en 1848-49, journal favorable à la démocratie chrétienne.

Nommé professeur de dogme à la Sorbonne en 1841, il en est doyen de la faculté de théologie en 1853. Promu évêque de Vannes par le gouvernement en 1860, Rome s'oppose à cette promotion : après des mois de négociations, il est finalement sacré évêque in partibus de Sura en 1861, puis archevêque de Lépante en 1882.

Dans ses articles, ses ouvrages et ses cours, l'abbé Maret professe un catholicisme libéral : favorable à une Eglise libre dans une société pluraliste, il promeut aussi l'alliance de la science et de la foi. Ses thèses ecclésiologiques – il réclame plus de concertation au sein de l'Eglise – l'amènent à devenir le théoricien du néo-gallicanisme et un adversaire résolu du catholicisme intransigeant. Il se révèle très actif lors du Concile de 1870, au sein de la minorité anti-infaillibiliste.


[modifier] Ouvrages

Essai sur la panthéisme dans les sociétés modernes, 1840

Théodicée chrétienne, ou Comparaison de la notion chrétienne avec la notion rationaliste de Dieu, 2e édition, 1850

Du Concile général et de la paix religieuse, 1869

La Vérité catholique et la paix religieuse, appel à la raison de la France, 1884


[modifier] Sources

Claude Bressolette, L’abbé Maret. Le combat d’un théologien pour une démocratie chrétienne 1830-1851, Paris, Beauchesne, collection Théologie politique 44, 1977, 563 p.

Claude Bressolette, Le pouvoir dans la société et dans l’Eglise. L’ecclésiologie politique de Mgr Maret, dernier doyen de la faculté de théologie de la Sorbonne, Paris, Cerf, 1984, 211 p.