Henri Tachan

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Henri Tachan, de son vrai nom Henri Tachdjian, né le 2 septembre 1939 à Moulins (Allier), est un chanteur français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il passe sa scolarité au pensionnat catholique de Notre-Dame de Bury, puis dans un lycée à Paris. Ensuite, il rejoint une école hôtelière à Thonon-les-Bains et devient serveur au Ritz à Paris.

En 1962, il part pour le Québec. Après son travail comme serveur, il se met à réciter des poèmes « Chez Clairette » (Claire Oddéra), au 1124 rue de la Montagne à Montréal. De passage, Jacques Brel l'encourage à se lancer dans la chanson.

De retour en France, il sort son premier album chez Barclay en 1965 qui obtient le Grand Prix de l'Académie du disque. Dans le même temps, il fait le lever de rideau de Juliette Gréco à l'Olympia.

En 1968, il fait la première partie d'Isabelle Aubret et de Félix Leclerc à Bobino puis celle de Pierre Perret en 1970 et de Georges Brassens en 1972, toujours dans la même salle. En 1974, il chante à la Pizza du Marais pour son ouverture.

En 1975, il passe deux semaines au Théâtre de la Ville et un soir à l'Olympia en tête d'affiche. Puis, en 1978, il reste à l'Olympia.

En 1999, il passe six semaines au Théâtre de Dix Heures à Paris.

[modifier] Son œuvre

Moins médiatique que les autres chanteurs de son époque, Henri Tachan n'en est pas moins un fin lettré qui, comme Léo Ferré et tant d'autres, flirte avec Verlaine, Rimbaud et Baudelaire. Son goût musical pour Beethoven ou Schubert se ressent dans les sonorités de ses musiques.

Chanteur inclassable, ses chansons à l'humour noir bousculent le monde du spectacle et dénonce une vision de la « connerie » et de la bien-pensance hypocrite. Les thèmes qu'il aborde sont ceux des auteurs de ces années-là : l'armée, le clergé, les bourgeois, les médias et tant d'autres sont ainsi passés au crible de la rébellion de cette époque tout en restant d'actualité. D'autres chansons abordent des thèmes plus tendres, passant de ses coups de gueule à ses coups de cœur.

Par son côté peu commercial, Henri Tachan est absent des médias. La télévision l'ignore, certaines radios diffusent encore ses chansons mais restent très minoritaires dans l'ensemble.

[modifier] Hommages

Quelques célébrités ont rendu hommage à Tachan :

  • « Crier est un remède contre les larmes. Chanter aussi, je pense ! Lorsque Tachan déboule en scène, petit et noir, étincelant comme une cassure d'anthracite, le front buté, le regard pointu, la lèvre en gouttière ; déjà en sueur, déjà écumant, j'ai chaque fois l'impression de voir surgir un tourbillon, fou furieux avant même sa sortie du torril… » (Frédéric Dard)
  • « D'abord Tachan, il est jamais d'accord ! Il critique tout. Les curetons, il a du mal à les encadrer ! Il fait comme Brel, il raille les bourgeois, il est pas patriote pour deux ronds . . . De là à dire qu'il aime pas la guerre, y a qu'un pas ! Il fait de la provoc systématique, il profère des gros mots, on se demande s'il le fait exprès… » (Pierre Perret)
  • « J'aime Tachan, insolent, triomphant. Il cogne, il mord, il ravage, il saccage, il taille en pièces, il poignarde en plein cœur… Il aime, je l'aime. » (Serge Reggiani)

Ainsi qu'un hommage rendu par les dessinateurs de Charlie-Hebdo dont la contestation, l'impertinence et l'esprit frondeur sont des caractères assez communs avec ceux des chansons de Tachan.

[modifier] Discographie

Henri Tachan a écrit près de 200 chansons, notamment :

  • « Naïve » Y 226 179, enregistré le 22/09/2000 au Bistrot du Musée à Barbizon
  • « Telle est la télé » Auvidis AC 6463, 1998
  • « Côté cœur, côté cul » Audivis AC 6451, 1996
  • « Le pont Mirabeau » Audivis A 6165, 1991
  • « Sleep sleep sleep » Audivis A 6901, 1989
  • « Moi, j'aime les histoires d'amour » Audivis A 6143, 1988
  • Henri Tachan, disque AZ, année inconnue

Une intégrale est en cours.

[modifier] Liens externes