Henri Duteil

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Il est né le 4 octobre 1922 à Outreau. Il est le fils de Lucien Duteil, mécanicien, et Maria Caffier. Il est membre des Francs-Tireurs Partisans. Il est participe à des opérations de sabotage sur le port de Boulogne-sur-Mer, qui prive les occupants de dizaine de milliers de litres de carburants, « n’hésitant pas à percer à plusieurs reprises une péniche chargée du précieux liquide ». Il tente également d’incendier une vedette rapide. Avec son ami Albert Pruvost, il réalise des opérations de sabotage contre des lignes téléphoniques du secteur portuaire, qui entrave l’action de l’artillerie anti-aérienne allemande. En mai 1942, son frère Raymond est arrêté, aussi Henri décide de mettre un terme à ses activités. Il ne pouvait en être autrement. Au cours du premier sabotage qui se situe au début de l’année 1942, il a été sérieusement brûlé aux jambes . Après les investigations de la Gestapo et l’aide d’un traître, un travailleur de nationalité étrangère , le jeune Saint-Martinois, Henri Duteil, âgé de 20 ans est arrêté en octobre 1942, à son domicile du 121 route de Saint-Omer. Il est dirigé sur la prison des Quatre Moulins. Le 6 octobre, il part en train. Le 26 décembre, il est jugé. Il est condamné deux fois à mort et une autre fois à 20 ans de travaux forcés. Sa mère ne sera autorisée à le voir qu’une seule fois à la prison de Loos, où se trouve également son frère Raymond. Officiellement, il n’appartient à aucune organisation de résistance nationale, mais il fait partie d’un groupe qui s’est spontanément formé à l’appel des émissions de la France Libre . Il est l’un des responsables de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne du Boulonnais (JOC) Il est fusillé par les Allemands, le 10 février 1943. Avant de mourir, il rédige pour sa mère une lettre particulièrement émouvante. Le 16 février, Mme Duteil est priée de passer à la sous-préfecture, où on lui annonce que le recours en grâce en faveur de son enfant a été accepté. « Mais, les Allemands qui en voulaient tant à ce jeune français qui avait causé tant de dommages à leur armée n’ont pas attendu la suite favorable de ce recours qu’ils redoutaient sans doute en raison de son jeune âge » . Ce sera plus tard que l’on retrouvera l’endroit, où il est enterré. Sa trace sera retrouvée, grâce à la liste saisie dans la serviette du sunderführer Schmidt par le lieutenant FFI Verkinder. Inhumé dans un premier temps au terrain d’aviation de Marquette, il est exhumé en novembre 1944, pour être réinhumé dans le cimetière de Saint-Martin-Boulogne, le 11 novembre 1944. Lors du retour du corps, Jeannil Dumortier prononce un discours, au nom de la délégation spécial et du Comité de Libération de Saint-Martin, en présence du Major O’Hara, représentant les autorités alliées et la garde d’honnuer des F.F.I.. Il est déclaré « Mort pour la France », par le Ministre des Anciens Combattant, le 19 mai 1949.