Hen Wlad Fy Nhadau

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Le Hen Wlad Fy Nhadau (vieux pays de mes ancêtres) est l'hymne national gallois. Selon la tradition, il aurait été écrit par Evan James (1809 — 1878, Ieuan ab Iago de son nom bardique) et composé par son fils James James (1833 — 1902, Iago ab Ieuan) en janvier 1856.

L'hymne breton Bro goz ma zadoù et l'hymne cornouaillais Bro Goth Agan Tasow se chantent sur le même air et comportent de nombreuses similarités dans les paroles.

Sommaire

[modifier] Genèse

Selon la légende, James James aurait imaginé l'air de la chanson tandis qu'il se promenait sur les rives du fleuve Rhondda. En le chantant à son père, ce dernier en écrivit les paroles. Initialement appelé Glan Rhondda (les rives du fleuve Rhondda), elle fut jouée pour la première fois en janvier ou février 1856 à la chapelle de Capel Tabor par une chanteuse appelée Elizabeth John.

[modifier] Popularité

En 1858 eut lieu l'Eisteddfod (un festival celtique) à Llangollen qui contribua à la popularité de l'hymne. Thomas Llewelyn gagna une compétition pour un recueil de chants gallois inédits qui contenait Glan Rhondda. L'arbitre du concours, Owain Alaw (John Owen, 1821 — 1883) demanda l'autorisation d'inclure Glan Rhondda dans son propre recueil, Gems of Welsh Melody (1860 — 1864). La chanson reçut alors son titre de Hen Wlad fy Nhadau et fut vendue en de nombreux exemplaires.

En 1874, à l'Eisteddfod de Bangor, Mae Wlad fy Nhadau fut chanté par Robert Rees (Eos Morlais), un célèbre soliste gallois de l'époque. Ceci contribua à rendre l'hymne encore plus populaire et il commença à être chanté dans les réunions patriotiques et à être véritablement perçu comme un hymne national.

Le 11 mars 1899, il fut l'une des toutes premières chansons galloises à être chantées sur gramophone, par Madge Breese.

[modifier] Status d'hymne national

Bien qu'il ne soit pas reconnu officiellement ou légalement comme hymne national, Hen wlad fy nhadau est néanmoins accepté comme tel lors des manifestations galloises. C'est très souvent lui qui est chanté lors des manifestations sportives, et exclusivement en gallois. On ne chante en général que le premier couplet et le refrain.

L'existence d'un hymne gallois échappe parfois aux autres habitants de la Grande-Bretagne : en 1993, John Redwood, fraîchement nommé secrétaire d'État pour le Pays de Galles a été filmé en train d'essayer maladroitement de deviner les paroles de la chanson. Ceci a longtemps été utilisé contre lui pour démontrer qu'il n'était pas qualifié pour occuper ce poste. D'après l'autobiographie de John Major, la première chose que dit son successeur William Hague alors qu'il occupait pour la première fois ses fonctions, fut qu'il ferait bien de se trouver quelqu'un pour lui apprendre les paroles. Cette personne fut Ffion Jenkins, qu'il épousa par la suite.

[modifier] Paroles

Paroles (en gallois)

Mae hen wlad fy nhadau yn annwyl i mi,
Gwlad beirdd a chantorion, enwogion o fri;
Ei gwrol ryfelwyr, gwlad garwyr tra mâd,
Tros ryddid gollasant eu gwaed.

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf i'm gwlad
Tra môr yn fur, i'r bur hoff bau,
O bydded i'r hen iaith barhau.

Hen Gymru fynyddig, paradwys y bardd,
Pob dyffryn, pob clogwyn i'm golwg sydd hardd;
Trwy deimlad gwladgarol, mor swynol yw si
Ei nentydd, afonydd i mi.

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf i'm gwlad
Tra mor yn fur, i'r hoff bau,
O bydded i'r heniaith barhau.

Os treisiodd y gelyn fy ngwlad tan ei droed,
Mae hen iaith y Cymry mor fyw ag erioed,
Ni luddiwyd yr awen gan erchyll law brad,
Na thelyn berseiniol fy ngwlad.

Gwlad! Gwlad! pleidiol wyf im gwlad
Tra mor yn fur, i'r hoff bau,
O bydded i'r heniaith barhau.

Traduction

Le vieux pays de mes pères m'est cher,
Terre de poètes et chanteurs, d'hommes illustres et éminents,
De braves guerriers, magnifiques patriotes,
Qui versèrent leur sang pour la liberté.

Patrie ! Patrie ! Je suis fidèle à ma patrie.
Tandis que les mers sont des murs, mon pays si immaculé,
Oh, puisse la Vielle Langue perdurer !

Vieux Pays de Galles montagnard, paradis du barde,
La vue de chaque vallée, chaque falaise m'est belle.
Par l'amour de mon pays, fascinant est le murmure
De ses fleuves et de ses rivières pour moi.

Patrie ! Patrie ! Je suis fidèle à ma patrie.
Tandis que les mers sont des murs, mon pays si immaculé,
Oh, puisse la Vielle Langue perdurer !

Même si l'ennemi foule mon pays de ses pas,
La vielle langue des Gallois reste vivante,
Le don poétique n'est pas entravée par la main hideuse du traître,
Ni la mélodieuse harpe de mon pays.

Patrie ! Patrie ! Je suis fidèle à ma patrie.
Tandis que les mers sont des murs, mon pays si immaculé,
Oh, puisse la Vielle Langue perdurer !

[modifier] Liens externes