Harry Belafonte

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Harry Belafonte chantant (1954)
Harry Belafonte chantant (1954)

Harold George Belafonte Jr. surnommé Harry Belafonte, né le 1er mars 1927 à Harlem dans la ville de New York, est un chanteur et acteur (américain).

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[modifier] Biographie

Ses parents sont originaires des Caraïbes. Son père, Harold George Belafonte Sr., originaire de la Martinique, a été cuisinier dans la Royal Navy. Sa mère, Malvine Belafonte, originaire de Jamaïque, a travaillé en tant que couturière et gouvernante.

Sidney Poitier, Harry Belafonte et Charlton Heston lors de la marche pour les droits civiques à Washington (1963).
Sidney Poitier, Harry Belafonte et Charlton Heston lors de la marche pour les droits civiques à Washington (1963).

Né le 1er mars 1927 à Harlem, quartier noir de New York, Harold George (dit Harry) Belafonte Jr. passa sa prime jeunesse et sa scolarité en Jamaïque. L’île natale de sa mère, y baignant dans le folklore caribéen, véritable réservoir culturel, où il puisa souvent l'inspiration exotique originale caractérisant sa carrière artistique.

S’étant libéré de ses obligations militaires dans l'US Navy, Harry Belafonte retourna à New York où il exerça divers petits boulots (portier adjoint dans un magasin de vêtements…). Mais c’est seulement en pénétrant le monde du spectacle, lorsqu’on lui offrit deux places pour le Théâtre Noir Américain où se jouait Home is the Hunter, qu’il découvrit sa vocation de comédien.

Il intégra un cours d’art dramatique, « The Dramatic Workshop of the School of Social Research » que dirigeait Erwin Piscator, le fameux réalisateur allemand. Il y fit ses classes en compagnie de Marlon Brando, Tony Curtis pour ne citer que ces deux-là… s’ancrant définitivement au monde artistique.

Monty Kaye, le promoteur réputé du Royal Roost, ayant souvent apprécié ses talents de chanteur, l'aida lorsque sa bourse d'État vint à expiration en l’engageant dans son fameux club de jazz comme chanteur intermittent. Le public lui manifesta un intérêt bienveillant, même s'il était plus familier avec les orchestres habituels, ceux de Charlie Parker, Miles Davis, Max Roach et Tommy Potter.

Une succession de prestations dans divers night clubs le mena à Broadway où sa première comédie musicale John Murray Anderson's Almanac fit sensation, et pour cette première prestation sur Broadway, le jeune chanteur obtint le Tony Award pour sa performance.

Quelques mois plus tard, il signa pour ce qui devait être un long et fructueux contrat avec la RCA Victor. En 1955, son troisième album Calypso fut le premier album a atteindre le million d'exemplaires vendus !

Parallèlement à sa carrière artistique, Harry Belafonte consacra sa vie à plusieurs causes humanitaires et pacifiques. En 1960, J.F. Kennedy, alors président des États-Unis, le nomma consultant culturel dans le « Corps pour la Paix ». Il était le premier membre du show business à exercer cette fonction, et s'y dévoua durant cinq ans.

Mais c'est dans la lutte pour l'égalité des droits civiques aux États-Unis qu'il s'investit le plus énergiquement. Sa quête fervente et tenace pour une justice égalitaire et équitable ne se découragea jamais.

Au début des années 1950, Harry Belafonte fit la connaissance du jeune docteur Martin Luther King, lors du passage historique de celui-ci à New York. Dès ce jour, jusqu'à l'assassinat du leader noir, Harry et Martin développèrent une fidèle et profonde amitié, qui resta l'une des plus précieuses expériences de la vie d'Harry Belafonte.

Dans la carrière cinématographique d'Harry Belafonte on peut remarquer d'excellents films dont le fond traduit parfois ses préoccupations concernant l'égalité entre tous les êtres humains, comme dans Bright Road, Odds Against Tomorrow ou plus récemment White Man's Burden, avec dans ce dernier une pointe d'humour décalé, tellement nécessaire pour faire passer ce genre de message.

En 1985, profondément touché et perturbé par la guerre et la famine, cruels événements qui accablèrent une partie de l'Afrique, et influencé par le travail accompli par Mohammed Amin et Bob Geldorf, Harry Belafonte contribua à lancer la campagne caritative « We are the World ».

En 1987, il accepta le poste d'ambassadeur de l'Unicef, et fut donc le second Américain après Danny Kaye à se consacrer à la charge de secourir la détresse des enfants du monde, y entraînant d'autres personnalités du spectacle.

Pendant ces dernières années, Harry Belafonte a poursuivi son engagement dans toutes les causes consacrées aux droits de l'homme, focalisant son action en particulier sur les États-Unis et l'Afrique du Sud. La relation amicale qu'il entretient avec Nelson Mandela lui donna la satisfaction de recevoir le leader sud-africain lors de sa visite mémorable aux États-Unis.

Harry Belafonte vit toujours à New York, avec son épouse Julie, dont il a deux grands enfants. D'un précédent mariage, il a également deux filles dont l'une est une actrice connue et l'autre une thérapeute réputée, spécialisée dans le traitement des maladies mentales des jeunes enfants.

Harry Belafonte est aussi un grand-père comblé grâce à Rachel et Brian, ses deux petits-enfants.

[modifier] Discographie

  • Mark Twain (1954)
  • Belafonte (1956)
  • Calypso (1956)
  • An Evening With Belafonte (1956)
  • Belafonte Sings of the Caribbean (1957)
  • To Wish You A Merry Christmas (1958)
  • Love Is A Gentle Thing (1959)
  • Porgy and Bess (1959)
  • Belafonte at Carnegie Hall (1959)
  • My Lord What A Mornin' (1960)
  • Belafonte Sings the Blues (1960)
  • Swing Dat Hammer (1960)
  • Belafonte Returns to Carnegie Hall (1960)
  • Jump Up Calypso (1961)
  • Midnight Special (1962)
  • The Many Moods of Belafonte (1962)
  • Streets I Have Walked (1963)
  • Belafonte at the Greek Theater (1963)
  • Blues, Ballads, and Boasters (1964)
  • Belafonte/Makeba (1965)
  • An Evening with Belafonte/Mouskouri (1966)
  • In My Quiet Room (1966)
  • Calypso in Brass (1966)
  • Belafonte on Campus (1967)
  • Harry Belafonte Sings of Love (1968)
  • Homeward Bound (1970)
  • By Request (1970)
  • This Is Harry Belafonte (1970)
  • Warm Touch (1971)
  • Calypso Carnival (1971)
  • Belafonte Live (1972)
  • Play Me (1973)
  • Harry (1973)
  • Abraham, Martin and John (1974)
  • Paradise in Gazankulu (1988)
  • Belafonte '89 (1989)
  • An Evening With Harry Belafonte and Friends (1997)

[modifier] Filmographie

[modifier] Comme acteur

  • 1949 : Sugar Hill Times (série TV) : apparitions régulières
  • 1953 : Bright Road : Principal de l'école
  • 1954 : Carmen Jones : Joe
  • 1957 : The Heart of Show Business
  • 1957 : Une île au soleil (Island in the Sun) : David Boyeur
  • 1959 : Le Monde, la chair et le diable (The World, the Flesh and the Devil) : Ralph Burton
  • 1959 : Le Coup de l'escalier (Odds Against Tomorrow) : Johnny Ingram
  • 1970 : The Angel Levine : Alexander Levine
  • 1972 : Buck et son complice (Buck and the Preacher) : Le prêcheur
  • 1974 : Uptown Saturday Night : Geechie Dan Beauford
  • 1981 : Grambling's White Tiger (TV) : Coach Eddie Robinson
  • 1995 : White Man (White Man's Burden) : Thaddeus Thomas
  • 1996 : Jazz '34, Remembrances of Kansas City Swing (Jazz '34) : Narrateur
  • 1996 : Kansas City : Rarement vu
  • 1999 : Vote sous influence (Swing Vote) (TV) : Will Dunn
  • 2006 : Bobby d'Emilio Estevez : Nelson

[modifier] Comme producteur

[modifier] Comme compositeur

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

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