Hôtel d'Espie

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L'hôtel Courtois de Viçoze, dit aussi 'hôtel d'Espie, est construit à partir de 1650 à Toulouse pour le Comte d'espie dont la famille avait fait fortune au Portugal. Classé Monument historique en 1992 ^[1]

C'est l'architecte Labat de Savignac (1702-1784) qui dessine les plans et expérimente pour le première fois des procédés de construction destinés à réduire la part du feu en cas d'incendie: plafonds en voûte de briques plates cimentées au plâtre; charpentes du toit remplacées par des cloisons de briques.

En 1754, le tremblement de terre de Lisbonne ayant ruiné la famille d'Espie, l'hôtel est vendu à Henri Auguste de Chalvet, Grand Sénéchal de Toulouse et de l’Albigeois, Marquis de Merville. Grâce à la fortune de ses oncles, il entreprend de terminer les travaux de l'hôtel. A la mort de ceux-ci en 1772, les ennuis financiers s'accumulent, et la famille est obligée de vendre.

L'acquéreur est un catholique irlandais , le comte de Mac-Carthy-Reagh, c'est lui qui achève les travaux. Il constitue une importante bibliothèque dans son hôtel.

L'hôtel passe ensuite entre les mains d'une célèbre famille de banquiers toulousains qui le possède toujours de nos jours.

L'immeuble passe pour le plus bel exemple d'architecture civile du 18° siècle à Toulouse. De la rue, le portail monumental cache soigneusement la cour d'honneur. Le corps central à deux étages s'ouvre côté cour et côté jardin par de hautes fenêtres cintrées (v. Histoire de Toulouse, 1974, p.375). Un avant corps surmonté d'un fronton introduit sur chaque façade l'harmonie de ses pilastres encadrés par des chaines de refends. L'intérieur à merveilleusement conservé son décor du temps de Louis XV.

Pendant la Restauration, Louis XVIII substitue au préfet de Limayrac un autre toulousain, Charles de Rémusat en partie grace aux talents diplomatiques de son épouse. Domicile du préfet, l'hôtel devient le véritable siège de l'administration, au détriment de la préfecture place Saint-Etienne.