Héloïse

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Les Amours d'Héloïse et d'Abélard par Jean Vignaud (1819).
Les Amours d'Héloïse et d'Abélard par Jean Vignaud (1819).
Héloïse dans une gravure du XIXe siècle.
Héloïse dans une gravure du XIXe siècle.

Les lettres d'Héloïse (1101-1164) et d'Abélard sont parmi les mieux connues et les plus anciennes de l'amour romantique. Bien qu'Héloïse soit une jeune femme très éduquée peu de choses nous sont connues de sa famille, sauf que dans ses lettres elle indique, étant probablement de la famille Garlande qui avait de l'argent et des membres influents, qu'elle est d'un niveau social inférieur à celui d'Abélard, qui était noble.

On sait qu'elle a passé son enfance au monastère d'Argenteuil et qu'elle était sous la garde de son oncle le chanoine Fulbert à Paris, qui la logera chez un professeur, un intellectuel même et l'un des plus populaires, Abélard.

Dans ses écrits, celui-ci explique comment il a séduit cette femme savante, la naissance d'un fils, Pierre Astrolabe (confié à sa sœur), son mariage, sa séparation, sa castration après qu'Héloïse entre au couvent d'Argenteuil. Aidée par ses relations, elle s'impose parmi les rares femmes qui dominent leur temps par leur sagesse, leur force et leur habileté à gérer une communauté religieuse.

En 1129, lorsque l'abbé Suger, qui la traite de bas bleu, les expulse, elle entraîne ses compagnes dans un petit oratoire du diocèse de Troyes, l'Abbaye du Paraclet près de Quincey (actuellement commune de Ferreux-Quincey), qui appartient à Abélard, qui y a enseigné mais l'a quitté en 1127 pour devenir abbé de Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan). Celui-ci donne le prieuré aux moniales, avec l'arrière-pensée d'en faire un monastère de femmes placé sous la tutelle d'un homme – lui-même en l'occurrence – mais sans y réussir. Héloïse ne laisse aucun autre écrit. Son corps est inhumé à côté de celui de Pierre.

Pendant la période romantique un monument spécial fut construit pour eux au Cimetière du Père-Lachaise.

Le colibri héloïse (Atthis heloisa) lui a été dédié par les ornithologues français René Primevère Lesson (1794-1849) et Adolphe Delattre (1805-1854) en 1839.

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