Héliostat

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Heliostat de la centrale solaire thermoeléctrique Solar Two (Californie)
Heliostat de la centrale solaire thermoeléctrique Solar Two (Californie)

Un héliostat (qui est la conjugaison du mot grec helios signifiant Soleil et de stationnaire) est un ensemble des miroirs munis d'un mécanisme pour suivre la course du Soleil et ainsi maintenir la réflexion des rayons solaires en un point ou à une petite surface fixe.

Sommaire

[modifier] Histoire

Créé au XVIIIe siècle, bien qu'il n'en soit pas l'inventeur, la plus ancienne mention de l'héliostat se trouve dans un livre datant de 1742 du physicien néerlandais Willem Jacob 's Gravesande. La rotation du miroir de l'héliostat est assuré par un mécanisme d'horlogerie[1].

L'héliostat a été perfectionné par plusieurs personnes, dont le physicien français Jean Thiébault Silbermann[2].


Léon Foucault pensa à regarder les étoiles avec un dispositif semblable (muni d'un miroir plan de qualité que l'on commençait à savoir fabriquer) qu'il appela sidérostat. Le but est de pouvoir explorer le ciel avec de grands instruments fixes afin de réduire les coûts et les difficultés techniques (coupole, monture équatoriale,...) [3].

[modifier] Utilisation

L'héliostat est utilisé dans diverses installation utilisant l'énergie solaire.

Dans un premier temps c'est l'énergie lumineuse qui a été utilisé, notamment dans les laboratoires d'optique où était étudié la composition de la lumière du Soleil. Pour cela, l'héliostat était placé à l'extérieur et renvoyait les rayons lumineux dans la pièce où les expériences étaient réalisées. Lorsque le laboratoire se trouvait dans un étage, une corniche était aménagé pour y placer l'héliostat [4].

Un aspect plus pratique de l'utilisation de la lumière naturelle est également d'apporter cette dernière dans des lieux qui en sont dépourvus (par exemple masqués par un bâtiment [5] ou des tunnels de l'Autoroute italienne A6 dans son parcours montagneux).

L'héliostat est également utilisé dans les centrales solaires où plusieurs héliostats, appelés champs d'héliostats et fonctionnant de concert sont utilisés. Ce champ d'héliostats fait converger les rayons lumineux vers un même point, concentrant ainsi la lumière [5]. Un exemple en France est la centrale solaire Thémis.

[modifier] Références

  1. (en) Thomas B. Greenslade, Jr., « Heliostats ». Consulté le 11 février 2008
  2. (fr) Héliostat de Silbermann, École polytechnique. Consulté le 8 mai 2008
  3. (fr) Wolf, C., « Description du sidérostat de L. Foucault. », Annales scientifiques de l'École Normale Supérieure Sér. 2, 1 (1872), p. 51-84. Consulté le 10 mai 2008
  4. (fr) Inventaire des instruments scientifiques anciens dans les établissements publics - Héliostat de Silbermann, Institut national de recherche pédagogique. Consulté le 11 février 2008
  5. ab (en) Practical Solar - Technology, 1er février 2008, Practical Solar. Mis en ligne le 1er février 2008, consulté le 11 février 2008

[modifier] Lien externe

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