Guy Aldonce de Durfort de Lorges

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Portrait du duc de Lorges peint en 1835 par Merry-Joseph Blondel, commande du roi Louis-Philippe Ier pour le musée historique de Versailles
Portrait du duc de Lorges
peint en 1835 par Merry-Joseph Blondel,
commande du roi Louis-Philippe Ier pour le musée historique de Versailles

Guy Aldonce de Durfort, duc de Lorges, connu sous le nom de Maréchal de Lorges, (né le 22 août 1630 à Duras, dans l'actuel département de Lot-et-Garonne - mort le 22 octobre 1702, à Paris), était un militaire français du XVIIe siècle, qui servit dans les armées de Louis XIV, et devint Maréchal de France en 1676. Issu d'une famille de vieille noblesse, il était comte de Lorges (1681), duc de Quintin, dit de Lorges (1691). Il était le neveu du célèbre vicomte de Turenne.

[modifier] Biographie

Guy Aldonce était le cadet de la branche ducale de Duras, de la maison de Durfort, une vieille famille aristocratique. À l'époque de sa naissance, sa famille est protestante, comme le sont d'ailleurs les La Tour d'Auvergne, la famille de sa mère.

Guy Aldonce était le quatrième fils de Guy Aldonce de Durfort (1605-1665), marquis de Duras, comte de Rozan et de Lorges, maréchal de camp et d' Élisabeth de La Tour d'Auvergne, fille du maréchal de Bouillon et soeur de Turenne. Il avait un frère jumeau, Armand, mort de la peste le 6 avril 1631 avant d'avoir atteint l'âge d'un an. Un autre frère, Frédéric, comte de Rozan, (1626-1649), fut impliqué dans le blocus de Paris pendant la Fronde, au cours duquel il fut blessé le 19 février 1649, et qui mourut le 1er mai des suites de ses blessures. Son frère ainé, Jacques-Henri, duc de Duras, (° 9 octobre 1625 - 12 octobre 1704) fut gouverneur de la Franche-Comté et également Maréchal de France (en 1674). On ne peut s'empêcher de penser que leur oncle a dû favoriser la carrière militaire de Jacques-Henri et de Guy Aldonce. Son dernier frère, Louis, fut un favori du roi d'Angleterre Charles II et devint comte de Feversham.

Guy Aldonce reçut à la naissance le titre de comte de Lorges qu'il utilisa jusqu'à son accession au duché en 1691.

Le duc de Lorges a commandé l'armée française en Allemagne de 1690 à 1695. En septembre 1692 il bat le prince Charles de Wurtemberg à Pforzheim et prend la ville d' Heidelberg en 1693.

Le 29 septembre 1681, le marquis de la Moussaye (Henri de Quintin, gouverneur de Stenay) perclu de dettes, vend - soulevant l'opposition de ses sœurs qui veulent le faire interdire et renoncent seulement en 1685 à demander l'annulation de la vente par voie de retrait-lignager - la seigneurie de Quintin, en Bretagne, à son cousin le maréchal de Lorges. Cette baronnie de Quintin fut érigée en duché héréditaire par Louis XIV en faveur de Guy Aldonce, jusqu'alors comte de Lorges, par lettres patentes du mois de mars 1691, enregistrées le 21 du même mois. Il sera dès lors connu sous le nom de « duc de Lorges ». Le maréchal de Lorges, devenu duc et pair en mars 1691, n'habite pas le nouveau château de Quintin : il se contente de se faire aménager un appartement en vue de ses rares venues en Bretagne.

Le 31 décembre 1688, à Versailles, Lorges a été fait chevalier de l' ordre du Saint-Esprit, dans la onzième promotion du règne de Louis XIV. Il était également chevalier de l' Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis. À sa mort, le 22 octobre 1702, son fils Guy Nicolas lui succéda et devint duc de Lorges. Mais sa postérité s'éteignit en 1775, après avoir encore donné deux maréchaux de France.

[modifier] Vie familiale

Le 19 mars 1676, Lorges épouse, dans un mariage de raison destiné à améliorer sa situation financière délicate, Geneviève Frémont (1658 - 6 septembre 1727 à La Ferté-Vidame), fille de Nicolas Frémont (1688-1694), un riche financier soupçonné d'avoir été un laquais dans sa jeunesse, ce qui est un des lieux communs de l'ancien Régime sur les hommes d'argent , et de Geneviève Damond. Ils auront six enfants  :

[modifier] Voir aussi

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