Guillaume Ouvrouin (évêque de Rennes)

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Guillaume Ouvrouin (mort le 12 juin 1347), évêque de Rennes, religieux français

Sommaire

[modifier] Biographie

Membre d'une famille puissante originaire de Laval les Ouvrouin, il est le frère de Jean Ouvrouin, sénéchal de Guy X de Laval [1].

Il eut pour premier bénéfice une des prébendes de la collégiale de Notre-Dame du Bourg-Chevreau, dont il était pourvu dès 1320 au plus tard. Jean XII lui accorda une autre prébende dans l'église de Tréguier, dont il était déjà chanoine, le 12 mars 1320, et l'autorisation de s'inscrire en expectative sur l'évêché de Tréguier, Saint-Vincet du Mans, et sur les chapitres d'Angers et du Mans, le 5 janvier 1321.

Archidiacre de Plougastel, et, le 7 juillet 1324, le canonicat de la cathédrale du Mans laissé vacant par résignation de Guy de Laval, nommé à l'évêché de Quimper [2]. Il commença sa rigoureuse au Mans, le 30 juin 1325. Le 28 avril 1325, il prit possession du temporel dont jouissait Gervais Leber, archidiacre de Montfort [3]

L'influence de Guy IX de Laval à la cour du duc de Bretagne fit pourvoir Guillaume Ouvrouin de l'évêché de Rennes, le 18 mai 1328.

Il prit part au concile de Château-Gontier en 1336, visita au Mans l'évêque Guy de Laval en 1337, fit le voyage de Rome, en 1341, montra un louable courage pendant le siège de sa ville épiscopale en 1343.

Jean II de Beaumont-Brienne fut l'objet de plaintes graves et de censures de la part de Guillaume Ouvrouin. Non content d'injurier le prélat, son suzerain, de s'emparer de son manoir de Ranée où il faisait apportrer ses grains, il avait maltraité plusieurs clercs et prêtres, en avait pris et détenu d'autres; quant au messager, porteur des lettres de l'évêque contre lui, il l'avait saisi dans le cloître de Saint-Melaine et, l'épée à la main, l'avait forcé de manger ces lettres. L'interdit jeté sur ses terres aux diocèses de Rennes et du Mans, il l'avait violé et fait violer à ses gens. L'évêque Guillaume Ouvrouing, le 28 août 1341, pria les évêques de Dol, de Léon et de Tréguier, de l'excommunier, lui et ses complices, nommément Bonabbe de Rougé, chevalier. Le mécréant se rendit et fut absous le 24 novembre 1341, à condition de payer une amende de 3000 florins, de rendre le manoir de Ranée et de réparer les injustices commises. [4]

Il testa le 27 mai 1347, et mourut le 12 juin suivant, fondant des obits en sa cathédrale, à Saint-Melaine, à Saint-Georges, à Rillé, à Saint-Sulpice-du-Bois, et demandant à être enterré dans la chapelle du Cimetière-Dieu, construite par son père et dotée par lui de quatre chapellenies. La piere tombale, où sa statue est sculptée, a été transférée dans l'église de la Trinité de Laval, avec une inscription qui contient plusieurs erreurs.

[modifier] Notes et références

  1. Jean Ouvrouin, qu'on dit à tort advocatus ecclesiae Lavallensis était sénéchal de Guy X de Laval. Il obtint de Benoît XII l'indulgence in articulo mortis, 23 novembre 1339 (Lettres communes de Benoît XII, n. 7.155). Fier de sa fortune, il éleva au faubourg du Pont-de-Mayenne à Laval, un manoir avec tour et portail, qui offusqua son suzerain, déjà vexé de ce que son ancien sénéchal prétendait vaoir droit d'usage dans la forêt de Concise par concession de Guy IX de Laval, et même Cours o chiens en la garenne ou terrouer de Laval. Guy abattit tours et portail, et comme Ouvrouin en appelait au Duc de Normandie, comte du Maine (Jean, qui devient Jean II le Bon), il le saisit et le retint dans sa prison de Vitré jusqu'à ce qu'il consentit, avec Guillemette, sa femme, le jeudi 21 septembre 1346, à faire sa paix, renonçant, moyennant quelques compensations, à toutes plaintes ou indemnités pour son emprisonnement.
  2. Lettres communes de Jean XXII', n. 11.113, 12.814, 19.896.
  3. Archives du Maine, t. IX, p. 112, 116.
  4. Abbé Angot, Dictionnaire historique, archéologique et biographique de la Mayenne, tome IV, page 834 article Sainte-Suzanne et Lettres de Benoît XII, 1096, 9109, 9152).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Source

« Guillaume Ouvrouin (évêque de Rennes) », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition])