Gordon Willis

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Gordon Willis est un directeur de la photographie américain né le 28 mai 1931 à New York. Chef opérateur emblématique des années 1970 et du Nouvel Hollywood, reconnu pour son éclairage sombre de films comme Le Parrain et sa collaboration avec Woody Allen (Manhattan, Annie Hall), il a influencé une génération d'opérateurs comme Darius Khondji. Gordon Willis est aussi connu pour son association avec les réalisateurs Alan J. Pakula et James Bridges.

Sommaire

[modifier] Biographie

Né dans le Queens à New York, d'un père créateur de masques chez la Warner, Gordon Willis passe son enfance dans les salles de cinéma. Il débute une carrière de photographe et caméraman pour l'US Air Force 12 ans durant, où il réalise de nombreux documentaires.

Willis travaille ensuite dans une agence de publicité de New York, où il rencontrera Michael Chapman.

En 1970, il réalise pour la première fois la lumière d'un long métrage, End of the Road. En 1972, son travail sur Le Parrain de Francis Ford Coppola est salué par la profession et la critique. Il devient un des chefs opérateurs les plus profiliques du Nouvel Hollywood avec, outre la série des Parrain, Klute (1971), Les Hommes du président (1976) d'Alan J. Pakula ou Bad Company de Robert Benton.

En 1977, il entame avec Annie Hall une collaboration avec Woody Allen. Ils travailleront ensemble sur 8 films jusqu'en 1985. Allen aura du mal par la suite à trouver la même osmose chez ses chefs opérateurs suivants.

En 1980, Willis réalise son propre film : Windows. Le film est un flop : Gordon Willis est même nominé pour un Razzie Award du « pire réalisateur ».

La carrière de Gordon Willis ralentit à partir des années 1990 : il ne tourne que deux films durant cette décennie, ainsi que quelques publicités.

Willis n'a jamais été récompensé aux Oscars. Il a reçu deux nominations, pour avoir recréé la photographie des années 1920 dans Zelig (1983) de Woody Allen et pour Le Parrain 3 (1990)

[modifier] « Le Prince des Ténèbres »

Willis est réputé pour sa photographie très sombre, qui lui vaudra le surnom de « Prince des Ténèbres » par son ami Conrad Hall. Par exemple, Willis n'éclaire pas constamment les yeux de son acteur, souvent dans l'ombre à cause d'une source zénithale, mais il demande à celui-ci d'attraper la lumière pour la « bonne réplique »[1]. Willis est également connu pour sa préférence à filmer durant les « heures magiques », les première et dernière heures du soleil, imprégnant à l'atmosphère une lueur dorée. Avec ses teintes orangées, Willis installe une lumière nostalgique pour les séquences du jeune Vito Corleone dans Le Parrain 2 - beaucoup de films copièrent ce procédé pour décrire l'Amérique d'avant la Seconde Guerre mondiale.

Parmi les légendes qui courent autour du Parrain, l'une rapporte que Willis a jeté une caméra 35mm avec son magasin d'un pont, après une dispute avec son réalisateur Francis Ford Coppola.

[modifier] Filmographie

[modifier] Sources

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Gordon Willis ».
  • (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Gordon Willis ».
  1. Conférence de Willy Kurant à la Cinémathèque française, 22 février 2007

[modifier] Lien externe