Golkonda (Inde)

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Le fort de Golkonda
Le fort de Golkonda

Golkonda ou Golconde est une ville et une forteresse en ruines situées à 8 kilomètres à l'ouest de la capitale Hyderâbâd de l'État indien de l'Andhra Pradesh. Golkonda est construite sur une colline granitique qui surplombe de ses 120 mètres la plaine environnante.

Sommaire

[modifier] Histoire

Le première forteresse date de 1143, quand la dynastie hindoue de Kâkâtîya régnait sur la région. Les Kâkâtîya furent suivis par l'état de Warangal, qui fut plus tard lui-même conquis par le royaume musulman de Bahmani.

Après l'effondrement du royaume de Bahmani, la ville devient la capitale d'un des cinq sultanats de Dekkan - Berâr, Bîjâpur, Ahmadnâgar, Bîdâr et Golkonda - qui porte le même nom. En 1512, Qulî Qutb Shâh, un gouverneur turc de la province orientale de Bahmani, fonde le sultanat et la dynastie de Qutb Shâhi qui règne depuis Golkonda jusqu'en 1590, année durant laquelle la capitale est transférée à Hyderâbâd. Les Qutb Shâhi agrandissent le fort, dont la muraille extérieure enferme la ville dans ses 11 kilomètres, remplaçant la première construction de brique par des murs de pierre. Le sultanat durera jusqu'à la conquête du Dekkan par l'empereur moghol Aurangzeb en 1687. La forteresse résista à cette occasion à Aurangzeb pendant huit mois, ne tombant que suite à une trahison. Après sa chute, elle n'est plus qu'un champ de ruines. Il subsiste cependant la Fath Darwâza, la « Porte de la victoire », la mosquée construite par Qulî Qutb Shâh, une armurerie et les 87 bastions, parmi d'autres structures.

Les tombeaux des sultans Qutb Shâhi, des structures gracieuses admirablement découpées et entourées par des jardins paysagers, se trouvent à environ un kilomètre au nord des murs externes de Golkonda.

Dans le territoire autour de la ville se trouvaient des mines qui firent la richesse du sultanat puis des Nizâms d'Hyderâbâd qui administrèrent la région de 1724 à 1948, en particulier des mines de diamant d'où provient le célèbre Koh-I Nor et qui étaient les seules sources au monde de cette pierre précieuse jusqu'au XIXe siècle.

La ville fut le siège, au XVIIe siècle, d'une école de miniatures de style dit Dekkanî, très influencée par celui de l'école de Delhi et celui de Perse, école qui fut transférée à Hyderâbâd au début du XVIIIe siècle

[modifier] Voir aussi

[modifier] Source

  • Louis Frédéric, Dictionnaire de la civilisation indienne, Robert Laffont, 1987

[modifier] Article connexe

  • Qutb Shâhi

[modifier] Lien externe