Giuseppe Zanardelli

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Giuseppe Zanardelli (Brescia, 2 octobre 1826 - Toscolano-Maderno, 2 décembre 1903), consultant juridique et homme d'État italien, fut Président du Conseil italien durant la période 15 février 1901 - 29 janvier 1903.

[modifier] Biographie

Combattant dans le corps volontaire de la guerre de 1848 durant la campagne du Trentin, il retourne à Brescia après la défaite de Novare, et gagne sa vie comme professeur de droit. Il est molesté par la police autrichienne et interdit d'enseigner en conséquence de son refus de rédiger des articles pro-autrichiens dans la presse italienne. Élu député en 1859, il reçoit de nombreuses nominations administratives diverses, mais il n'obtient un rôle politique qu'en 1876 quand la gauche arrive au pouvoir. Ministre des travaux publics dans le premier gouvernement Depretis en 1876, et ministre de l'intérieur dans le gouvernement Cairoli en 1878, il entame dans ce dernier la réforme de la franchise mais provoque le mécontentement par l'indécision de ses actes, particulièrement lors de l'agitation irrédentiste, et par sa conception purement répressive et aucunement préventive de la criminalité.

Renvoyé par Cairoli en décembre 1878, il retourne au pouvoir comme ministre de la Justice dans le second gouvernement Depretis de 1881, et réussit à compléter le Code commercial. Abandonné par Depretis en 1883, il se maintient dans l'opposition parlementaire jusqu'en 1887, où il rejoint de nouveau Depretis comme ministre de la Justice et il le reste durant le gouvernement Crispi qui suivit, et ce jusqu'au 31 janvier 1891. Durant cette période il promulgue le Code pénal et commençe la réforme de la magistrature, en créant les tribunaux administratifs et en réglementant l'accès à la magistrature judiciaire.

Après la chute du gouvernement Giolitti en 1893, Zanardelli fait une vigoureuse mais vaine tentative de former un Cabinet. Élu président de la Chambre des députés en 1894 et 1896, il exerçe ce poste jusqu'en décembre 1897, date à laquelle il accepte le poste de ministre de la Justice dans le gouvernement Rudini, pour démissionner rapidement après l'apparition de dissensions avec son collègue des Affaires Étrangères Visconti-Venosta, à propos des mesures nécessaires pour prévenir la résurgence des tumultes de mai 1898.

Retournant à la présidence de la Chambre, il abandonne de nouveau ce poste pour s'associer à la campagne d'obstruction contre le projet de loi de sécurité publique (1899-1900), et est récompensé par la formation d'un Cabinet soutenu par l'extrême gauche à la chute du gouvernement Saracco en février 1901. Il est incapable de mener des réformes de fond durant ce dernier mandat en raison de difficultés de santé en aggravation. Son projet de loi sur le divorce, bien que voté par la Chambre, doit être retiré devant l'hostilité de l'opinion publique. Il démissionne le 21 novembre 1903.

[modifier] Sur la connaissance historique de Giuseppe Zanardelli

De Antonio Fappani dans " Giuseppe Zanardellie Geremia Bonomelli Corrispondenza inedita Brescia Società per la storia della diocesi di Brescia 1968 page 77" :

" Les sociologues ne sont pas moins intéressés que les historiens la publication de corres pondances ils considèrent comme une espèce du genre corpus Celle-ci malgré les lacunes de la conservation un côté comme de autre et bien elle ne puisse être dite une importance majeure est cependant avec ses 62 lettres de 1885 1902 un très vif intérêt Bonomelli évêque de Crémone lié tous les milieux libéraux et de tendance conciliatrice est une des grandes personnalités religieuses de son temps au-delà même de son pays Arch 11 no 141 Zanardelli 1826-1903) député président de la Chambre et du Conseil des Ministres est un laïc franc-ma on et anti clérical malgré sa formation catholique cible des intransigeants qui le dénoncent comme un enragé négateur de Dieu et un mangeur de curés Sur la question nationale unité italienne et le pouvoir temporel du pape les deux hommes ne seraient pas loin de entendre Ce qui les sépare touche au plus profond eux- mêmes et pourtant ne les empêche pas de communiquer mais sans aller se rejoin dre En même temps on découvre que Zanar delli est loin être aussi radical que le veut la caricature de ses adversaires. Sans la division de Italie en noirs et en blancs peut-être eût-il évolué autrement. Dans le climat du temps le libéral détaché de la religion il était devenu se sent une autre famille que le catholique libéral avec lequel il correspond bien aux yeux un catholique intransigeant ils soient bons un et autre mettre dans le même sac ou pendre avec la même corde "

[modifier] Bibliographie

  • Antonio Fappani, Giuseppe Zanardelli e Geremia Bonomelli: corrispondenza inedita, Brescia, Società per la storia della Diocesi di Brescia, 1968 ("Fonti e documenti" 1).
  • Antonio Fappani, La Campagna garibaldina del 1866 in Valle Sabbia e nelle Giudicarie, Brescia 1970.