Giovanni Zuccala

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Giovanni Zuccala (né le 19 décembre 1788 à Bergame, en Lombardie - mort en 1836) était un homme de lettres italien.

[modifier] Biographie

Giovanni Zuccala était fils de Charles-Ambroise-Locatelle Zuccala, négociant, que des corsaires firent périr sur les rives de l'Adriatique. Jean n'avait alors que dix ans, et cette horrible scène fut toujours présente à sa mémoire. Après avoir eu pour premier précepteur un émigré français, du nom de comte de Lapinié, le jeune Zuccala entra au collège des nobles de Sainte-Croix à Padoue. Il y étudia la grammaire, les belles-lettres, la philosophie et d'autres choses encore.

Enfin, se destinant à l'état ecclésiastique, il s'appliqua à la théologie ; presque en même temps il écrivit son premier ouvrage : l'Eloge historique de Melchiore Cesarotti. Ce travail était en grande partie le fruit des études qu'il faisait pour instruire les élèves du collège de Celana, auquel il était attaché. Tout en s'acquittant de son devoir de professeur, il trouva le temps de composer un nouvel écrit d'une certaine importance spéculative et intitulé De l'influence du commerce sur les beaux-arts et les lettres. Il y fait ressortir la concomitance des beaux-arts et des lettres avec l'industrie et la richesse publiques.

A l'âge de vingt-cinq ans, il fut appelé à professer au gymnase de Sainte-Justine de Padoue les littératures latine et italienne ; et lors de la suppression de cet établissement, en il fut nommé préfet des études et chargé de la rhétorique au collège de Morate, où il publia un Traité de l'art de composer.

En 1818, Zuccala fut appelé à professer la langue et l'éloquence latines au collège de Calchi-Taeggi. La chaleur avec laquelle il faisait ses cours lui valut l'admiration de ses concitoyens. C'est alors qu'il fit paraître ses Lettres sur la solitude et la vie de Torquato Tasso, imprimées à Milan, en 1819, in-8. En 1819, Zuccala fut appelé à un poste plus élevé.

Un décret lui confia la chaire d'esthétique à l'université de Pavie, où avaient professé les Monti, les Foscolo, les Cerretti. Ses cours eurent le même succès que par le passé et furent suivis avec le même empressement. Il publia en quelque sorte le résumé de ses leçons, sous le titre de Principes d'esthétique. Ce fut le dernier de ses travaux. Il mourut au mois de février 1836. Quoique assez répandu dans le monde littéraire, Zuccala aimait avant tout la solitude studieuse, grâce à laquelle il put écrire quelques bons ouvrages.

[modifier] Sources

  • « Giovanni Zuccala », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail édition]