Giovanni Spadolini

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Président de la République par intérim entre Francesco Cossiga et Oscar Luigi Scalfaro 1992
Prédécesseur (premier ministre) : Arnaldo Forlani
Successeur (premier ministre) : Amintore Fanfani
Date de naissance : 21 juin 1925
Lieu de naissance : Florence (Italie)
Date de décès : 4 août 1994
Lieu de décès : Rome (Italie

Giovanni Spadolini était un homme politique italien (Florence, 21 juin 1921 - Rome 4 aout 1994).

Diplômé en droit, professeur d'histoire moderne à l'Université de Florence, il est aussi journaliste. Il sera directeur du journal de Bologne Il Resto del Carlino de 1955 à 1968 et du Corriere della Sera de 1969 à 1972, qui à l'époque avait une autorité énorme sur l'opinion publique.

Laïque de centre-gauche, il est élu sénateur pour le petit Parti républicain italien (PRI) en 1972, et en novembre 1974 il est nommé ministre des Biens Culturels dans le quatrième gouvernement d'Aldo Moro. Il est d'ailleurs le "créateur" du poste de ministre de la culture en Italie, les responsabilités du patrimoine étant auparavant attribuées au ministère de l'éducation nationale. Il quittera le ministère en janvier 1976, après les démissions du quatrième gouvernement Moro

Constamment relu sénateur, en 1979 il sera un éphémère ministre de l'éducation dans le cinquième gouvernement de Giulio Andreotti, qui ne sera pas investi par le parlement italien. Élu secrétaire du parti républicain en 1980, il est nommé président du conseil des ministres par le président de la République Sandro Pertini après une crise interminable accompagnée par le scandale de la révélation de la loge maçonnique "P2" où étaient impliqués pas mal de personnalités.

Il a été le premier Président du Conseil des ministres, du 28 juin 1981 au 13 novembre 1982, de la République italienne à ne pas être issu de la Démocratie Chrétienne. Ministre de la défense de 1983 à 1987.

Il est président du Sénat italien de 1987 à 1994. Il est nommé sénateur à vie en 1984 par le président de la République Francesco Cossiga. En tant que président du sénat, il a été chef suppléant de l'état entre les démissions du président de la République Francesco Cossiga et l'élection de son successeur Oscar Luigi Scalfaro.

En avril 1994, il essaie de se faire réélire président du Sénat, mais pour une voix il est battu par Carlo Scognamiglio, un ancien liberal qui à l'époque militait dans Forza Italia, le mouvement politique de Silvio Berlusconi (ensuite Scognamiglio transmigra dans un parti de centre-gauche).

Il meurt d'un cancer à l'estomac, alors que son parti est sévèrement touché par l'opération « mains propres. »

Homme doué d'une culture immense et d'une extrême courtoisie, parfaitement francophone, il était unanimement respecté, en Italie comme à l'étranger. Il a légué son immense bibliothèque à un institut de culture qui porte son nom. Il est l'auteur de 30 livres et de centaines d'articles pour des revues d'histoire et de sciences politiques.