Giovanni Papini

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Giovanni Papini, né à Florence le 9 janvier 1881 et mort le 8 juillet 1956, est un écrivain italien.

[modifier] Biographie

Fils de Luigi Papini, un artisan républicain et anticlérical qui avait combattu sous les ordres de Garibaldi et d'Erminia Cardini, Giovanni se passionne dès l'enfance pour la lecture. Il devient instituteur, et fonde en 1903 avec Giuseppe Prezzolini la revue Leonardo ; il contribue également à la revue Il Regno, dirigée par le nationaliste Enrico Corradini. Quatre ans plus tard, il publie Le crépuscule de la philosophie (Il crepuscolo dei filosofi), manifeste dans lequel Papini proclame la mort de la philosophie, et Le pilote aveugle (Il pilota cieco), un recueil de nouvelles. Toujours en 1907, en raison d'un désaccord avec les autres collaborateurs de la revue, la parution de Leonardo s'interrompt. C'est à cette époque de Papini épouse Giacinta Giovagnoli.

En 1911, il fonde avec Giovanni Amendola une nouvelle revue, l'Anima, qui ne paraît que jusqu'en 1913. Dans Le memorie d'Iddio, en 1912, Papini exprime avec violence son nihilisme et son rejet du christianisme ; il déclenche un scandale en laissant entendre que Jésus et l'apôtre Jean pourraient avoir entretenu une relation homosexuelle. La même année est publiée son autobiographie, Un homme fini (Un uomo finito), qui reste une des plus connues de ses œuvres. De 1913 à 1915, il dirige la revue Lacerba. Papini écrit également quelques recueils poétiques ; c'est sans doute en 1920 qu'il se convertit au catholicisme, et l'année suivante, sa Vie du Christ (Storia di Cristo) est un best-seller dans sa traduction en langue anglaise, The Life of the Christ.

Il se rapproche progressivement du fascisme, et dédie le premier volume de son Histoire de la littérature italienne à Mussolini en ces termes : "au Duce, ami de la poésie et des poètes". Il se déclare favorable aux mesures antisémites prises par le régime fasciste ; lorsque celui-ci s'effondre, en 1943, Papini se réfugie dans un couvent franciscain, à Verna. Après la Seconde Guerre mondiale, largement discrédité, il reste soutenu par les mouvements politiques catholiques de droite, et publie plusieurs essais. Il collabore également jusqu'à sa mort au Corriere della Sera.