Giovanni Bona

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Giovanni Bona (né le 19 octobre 1609 (selon certains le 10 octobre) à Mondovi, Piémont - mort le 28 octobre 1674 à Rome) était un homme d'Église et un écrivain italien, qui fut nommé cardinal en 1669 par le pape Alexandre VII.

[modifier] Biographie

Giovanni Bona naquit dans une vieille famille française à Mondovi, au Piémont, Bien que son père eût préféré pour lui une carrière militaire, après quelques années passées dans un collège de jésuites voisin, il entra au monastère cistercien de Pignerol, où, comme plus tard à Rome, il poursuivit ses études avec un succès exceptionnel. Il travailla pendant quinze ans à Turin avant de devenir prieur à Asti puis abbé à Mondovi, et en 1651 fut appelé pour présider la Congrégation des Feuillants toute entière. Pendant ses sept ans de vie officielle à Rome, il déclina par humilité tous les honneurs supplémentaires, allant jusqu’à refuser l'évêché d'Asti. Il accueillit l'expiration de son troisième mandat avec l'espoir digne de l'érudit qu’il était qu'on lui permettrait mener désormais une vie de retraite et d'étude, mais son ami intime, le pape Alexandre VII, qui voulait rendre hommage à son savoir et à sa piété, le fit consulteur à la Congrégation de l'Index et au Saint-Office. En 1669 il fut créé cardinal et c’est alors que la beauté de son caractère se révéla complètement; il ne fit aucun changement dans son mode de vie extrêmement simple et chaque année il donnait son revenu en excédent aux prêtres pauvres du Collège Missionnaire de Rome.

Ses travaux les plus connus sur l’ascèse sont : Via Compendii ad Deum (1657); Principia et documenta vitæ Christinæ (1673); Manuductio at cælum (1658) et Horologium Asceticum (Paris, 1676).

Le Manuductio est souvent comparé à L'Imitation de Jésus-Christ à cause de la simplicité du style dans lequel une doctrine solide se trouve enseignée. Il a toujours été extrêmement populaire. Outre quatorze éditions latines en quatre décennies, il fut traduit en italien, en français, en allemand, en arménien et en espagnol.

Peu de temps après son ordination il recueillit certains des plus beaux passages des Pères sur le Saint-Sacrifice de la Messe et les publia plus tard dans un livret, qui avec certaines adjonctions devint son De Sacrificio Missæ, un utile livre de messe. En plus il composa plusieurs travaux encore inédits, connus sous le nom d’Ascetici, pour l'instruction des membres de son ordre.

Mais sa gloire ne se repose pas seulement sur ses livres de piété. Il était un profond connaisseur de l'Antiquité et eut tant de succès en étudiant l'utilisation du psautier dans l'Église chrétienne (De Divinā Psalmodiā, Paris, 1663) que le cardinal Pallavicini lui conseilla d'entreprendre l'histoire du Sacrifice de la messe. Se rendant compte de l'étendue de la tâche il commença par refuser, mais finalement il se mit à l’ouvrage et, après un travail de plus de sept années, termina son ouvrage aujourd’hui célèbre et familier à tous ceux qui étudient la liturgie : De Rebus Liturgicis (Rome, 1671). C'est une véritable encyclopédie de renseignements historiques sur tous les sujets concernant la messe, comme les rites, les églises, les habits sacerdotaux, etc. Le caractère qui n’est pas le moins remarquable dans ces volumes, outre la richesse de la matière rassemblée, c’est la pureté classique, l’énergie virile et la charmante simplicité de son style latin. La meilleure édition est celle de Robert Sala (Turin, 1747-53), qui en 1755 a aussi publié un très intéressant volume des lettres de Bona. La première édition de ses œuvres complètes (il y en a eu bien d’autres) a été publiée à Anvers en 1677.

[modifier] Publications

Ses ouvrages ont été recueillis à Turin, 1747, 4 volumes in-folio.

  • Manuductio ad coelum, traduit par Pierre Lombert et Nicolas Le Duc ;
  • Horologium asceticum ;
  • De principiis vitae christianae traduit par le président Louis Cousin et l'abbé Claude-Pierre Goujet ;
  • le Phénix ou la Rénovation de l'âme par la retraite, traduit en 1858 par Julien Travers ;
  • les principes de la vie chrétienne et le Chemin du ciel ont été reproduits dans les Écrivains mystiques du Panthéon littéraire, Paris, 1835.

[modifier] Sources partielles


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