Gilles Delion

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Gilles Delion est un coureur cycliste, né le 5 août 1966 à Saint-Étienne

Sommaire

[modifier] Biographie

Passé professionnel en 1988, il se révèle au sein de l'équipe suisse Helvetia de Paul Koechli.
Sa course de prédilection sera le Tour de Lombardie qu'il termine plusieurs fois en bonne position avant de l'emporter en 1990.
Il se révèle cette même année sur les routes du Tour de France qu'il termine 15ème, meilleur jeune (Maillot blanc) et second français.
Toujours en 1990, il se classe 5ème au classement final de la Coupe du Monde.
La suite de sa carrière sera moins enthousiasmante a cause d'une maladie. Handicapé, a partir de 1991 par une mononucléose récurrente, il ne parvient pas à maintenir ses performances.
Il termine 21ème du Tour de France.
Son palmarès s'enrichit toutefois en 1992 d'une Classique des Alpes et d'une très belle victoire d'étape sur le Tour de France à Valkenburg devant Stephen Roche qu'il termine 58ème au classement final.
En 1993, il rejoint les rangs de l'équipe Castorama de Cyrille Guimard, remporte deux manches de la Mi-Août Bretonne.
En 1994, il remporte le Grand Prix la Marseillaise, une étape du Tour de l'Ain et le Grand Prix de la Ville de Rennes.
Mais les performances ne suivent plus vraiment, après un passage dans l'équipe naissante Chazal en 1995, il termine sa carrière en 1996 dans l'équipe italienne Aki Gipiemme.
A la fin de la saison, il se lance dans le VTT (Vélo tout terrain) en tant que professionnel.

Son nom sera toutefois maintes fois cité en exemple par la suite comme celui d'un coureur ayant toujours refusé de céder à la tentation du dopage au sein d'un peloton de plus en plus gangréné à la fin des années 1990.

[modifier] Palmarès

[modifier] Ses prises de position sur le dopage

  • Dans Cyclisme International de janvier 1997 :

"Je ne vois pas (...) l'intérêt de gagner complètement allumé, ni quelle fierté on peut en tirer. (...) Je suis très attaché à cette notion de pureté du sport, sans laquelle il n'y a plus de beauté du geste, plus d'héroïsme. (...) Les pros doivent être irréprochables ; la fin ne justifie pas les moyens, ce n'est pas vrai."

  • Dans La France Cycliste n°2129 du 07/12/2001 :

"Le crime du dopage profite aux sportifs qui gagnent des dizaines de millions de francs et pour lesquels les sanctions ne sont pas assez lourdes."

  • Dans La France Cycliste n°2129 du 07/12/2001 :

"Le dopage dans le vélo (...), on m'en parle depuis que j'ai quatorze ans ! Ce n'est donc pas d'aujourd'hui. Moi, j'ai été épargné. Au sein de l'équipe Helvetia, je nageais dans un oasis de sérénité, tranquille, loin de tout cela. Ce n'était pas notre préoccupation. On ne parlait pas de dopage dans cette formation, nous n'étions pas au courant de ce qui se passait. Les anciens n'en parlaient pas non plus. Mais il est clair qu'en 1993 tout le monde savait qu'un nouveau produit avait débarqué dans le peloton, l'EPO. (...) On ne saura jamais si les gars qui n'en ont jamais pris sont des champions, mais les coureurs que l'on a présentés comme tels l'étaient-ils vraiment ? Certains ont usurpé des carrières et des réputations, des palmarès aussi."

  • Dans La France Cycliste n°2129 du 07/12/2001) :

"Je comprends (...) les coureurs qui sont venus à [l'EPO] en dernier recours. Ils ont suivi le mouvement et fait comme les autres. Ce sont des victimes du dopage. On ne peut pas en vouloir à ceux qui y sont venus quand plus de 70% du peloton l'utilisait déjà. Ils ont cherché à sauver leur peau. En revanche, je blâme ceux qui cherchent, chassent et obtiennent avant tout le monde des produits nouveaux."

[modifier] Les réactions

  • Dans L'Equipe du 17/01/1997, Hein Verbruggen, alors Président de l'UCI, disait à propos de déclarations de Gilles Delion laissant entendre que beaucoup de coureurs se dopent à l'EPO :

"Je ne suis pas du tout impressionné par des témoignages de coureurs comme Delion ou (Graham)Obree qui sont des gens en fin de carrière, qui ne peuvent plus suivre le peloton. Je trouve ça lâche, je n'ai pas d'autre mot."

[modifier] Liens externes

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