Georges Jeanclos

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Georges Jeankelowitsch, dit Jeanclos, né le 9 avril 1933 à Paris et décédé le 30 mars 1997 à Paris, est un sculpteur français.

Fortement imprégné du traumatisme du génocide hitlérien, et plus généralement de tout le poids des souffrances et détresses humaines, de la spiritualité chrétienne (bien que Jeanclos soit issu d'une famille juive), et de toute l'épaisseur de la tendresse interindividuelle (une de ses œuvres s'appelle « éloge des caresses ») son œuvre dégage pourtant une étrange sérénité. Dans son aspect, son art est fortement influencé par des antiques statues de terre étrusques. D'ailleurs, la plupart de ses œuvres sont faites de terre grise, matériau qui ne contribue pas à leur donner un pouvoir d'émotion tout particulier.
Son travail est précieux et fragile, ce que l'artiste présente lui-même comme une influence du bouddhisme Zen.
Ses personnages, aux visages lisses, aux crânes chauves, sont vêtus d'étranges étoffes, draps de lits, ou linceuls, parfois haillons. Certains font fortement penser aux momies précolombiennes. Et pourtant le critique d'art chinois Xing Xiaosheng dit de sa série des « Dormeurs » :

  • « Les dormeurs, qu'ils nous montrent un personnage seul ou un couple, ne sont pas une image de la mort, ni de scène de la vie des morts, mais des vivants enfouis dans leurs rêves, dans l'attente de s'éveiller dans le sommeil, pour aller à la rencontre de nouveaux horizons, une nouvelle vie. »

Le critique d'art français Pierre Morel dit :

  • « Une fois qu'on l'a rencontrée, l'œuvre de Georges Jeanclos ne peut plus s'oublier... Les mots qui viennent à l'esprit sont douceur - tendresse - silence - pitié. »

Parmi ses œuvres les plus célèbres, mentionons le portail de l'église Saint-Ayoul à Provins, orné de sculptures en bronze en 1986.

Georges Jeanclos est Grand prix de Rome en 1959, professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris à partir de 1976.

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