Garde territoriale (Chouannerie)

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La Garde territoriale était une milice patriote et rurale chargée de lutter contre la Chouannerie, pendant la Révolution française.

[modifier] Rôle

Les gardes territoriaux étaient issus des petites bourgades acquises aux Républicains et étaient chargés de les défendre contre les attaques des Chouans. Ils étaient organisés en compagnies, s'occupaient de faire fortifier leurs bourgades, de les défendre, parfois aidés par des garnisons de troupes de ligne, et lançaient des raids sur les communes voisines acquises aux chouans. Ils ne portaient pas d'uniformes, juste des cocardes tricolores pour se distinguer de leurs ennemis.

Les gardes territoriaux formaient toutefois de piêtres compagnies militaires, ils avaient la réputation de prendre facilement la fuite et commétaient de nombreuses exactions et pillages. Ils étaient haïs par les Chouans et méprisés par l'armée régulière républicaine.

Le colonel chouan Toussaint du Breil de Pontbriand écrivit à leur propos:

« Ces soldats mi-bourgeois, mi-paysans, la plupart marié, étaient cruels, bon pour le pillage, pour battre ou égorger des malheurex sans défense; mais dans le combat, ils ne servaient qu'à mettre le désordre et bien souvent ils entraînaient les troupes de ligne dans leur fuite précipitée. [...] Ce sont ces compagnies qui ont fait le plus de mal aux Royalistes, ceux-ci n'avaient pas d'ennemis plus acharnés, et elles étaient d'autant plus dangereuses qu'elles conaissaient bien le pays. [1] »

Le général républicain Jean Baptiste Camille Canclaux écrivit au représentants Billaud-Varenne et Sevestre:

« Ils sont dangereux autant que lâches pour la plupart, n'allant jamais au combat qu'à contre-cœur et s'enivrant autant de sang que d'eau-de-vie. Proposez-leur de marcher seul en Vendée ou contre les rebelles de ce pays, ils reculeront, je les connaîs. Par leur manière d'agir, ils ont compromis la cause nationale.[2] »

[modifier] Bibliographie

  • Christian Le Boutellier, La Révolution dans le Pays de Fougères, Société archéologique et historique de l'arrondissemnet de Fougères, 1989
  • Marie-Paul Du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, 1904 (réimpr. La Découvrance, 1994)
  • Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, édition Plon, Paris, 1897 (réimpr. Y. Salmon, 1988)

[modifier] Note et références

  1. ↑ *Toussaint Du Breil de Pontbriand, Mémoire du colonel de Pontbriand, édition Plon, Paris, 1897 (réimpr. Y. Salmon, 1988)
  2. ↑ *Marie-Paul Du Breil de Pontbriand, Un chouan, le général du Boisguy, édition Honoré Champion, Paris, 1904 (réimpr. La Découvrance, 1994)