Frédéric Arthur Chassériau

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Le Baron Charles-Frédéric Chassériau (1802 - 1896) était l'architecte en chef des villes de Marseille, Constantine et Alger. Il était cousin germain du peintre Théodore Chassériau.

Reçu à Saint-Cyr, Frédéric Chassériau ne fut pas en mesure de suivre les cours de l’Ecole, sa famille ruinée par la révolte de Saint-Domingue, n’ayant pas assez de ressources pour payer sa pension. Il entra d’abord chez un notaire, puis décidé à se faire architecte, débuta dans l’agence de Mazais, inspecteur des bâtiments civils, qui le fit collaborer à son ouvrage de construction de la Cour des Comptes que devait décorer vingt ans plus tard son cousin Théodore.

Elève de Mesnager, il fut reçu en 1824 élève-titulaire de l’Ecole des Beaux Arts. Repris, en 1830, par ses velléités militaires, il fit campagne dans l’armée républicaine espagnole comme aide de camp du général Quiroga.

Il voyagea ensuite en Égypte, fut architecte du Lazaret d’Alexandrie et dressa les plans de la "maison consulaire" d’Alexandrie sur la demande du vice-consul Ferdinand de Lesseps, puis rentra en France.

Il devint, en 1833, architecte adjoint de la ville de Marseille, y construisit l’hôpital des aliénés, la halle des Capucins, les hangars du Frioul.

En 1830, il alla bénévolement faire le coup de feu en Espagne, puis, par l'Égypte, à Alexandrie, (où il resta trois ans), il gagna Marseille (1836).

C’est à Marseille que s’exerça et se confirma, de 1833 à 1839, sa vocation et son talent d’architecte.

Il y fut d'abord architecte-adjoint, puis architecte en chef des Travaux Publics. Les Archives de la commune de Marseille conservent des documents ayant trait aux réalisations marseillaises de Chassériau. Il s’agit de :

  • la construction de la Halle des capucins : réparation et modifications période An X-1850.
  • la construction de l’asile des aliénés et de travaux de réparations, période 1830-1860.

Frédéric se fit donc définitivement architecte.

Il eut à surveiller pour ses débuts la construction de la Cour des Comptes que devait décorer vingt ans plus tard, son neveu Théodore. C’est lui qui acheva le petit Arc de triomphe blanc, autour duquel il y a aujourd'hui un carrousel d'automobiles, au seuil de la route qui conduit à Aix.

Mais c’est à Alger qu’il laissera le meilleur de son œuvre. Il fut le concepteur des rampes d’accès et des boulevards des fronts de mer d’Alger, (réplique de la rue de Rivoli à Paris)

Il effectua les grands travaux du port, le boulevard de l’Impératrice Eugénie, et fut l’auteur du théâtre municipal d’Alger achevé en 1853 en collaboration avec Sorlin et Poussard. C’est lui encore qui procéda à l’aménagement des abords et des contreforts du port réalisés entre 1860 et 1865.

Frédéric Chassériau a publié en 1858 l’Etude pour l’avant-projet d’une Cité Napoléon-Ville visant à établir sur la plage de Mustapha à Alger une ville résolument moderne : “ Pour nous, il nous faut de l’air, du soleil, des boulevards plantés d’arbres et des rues à galeries couvertes »…

Il mourut en 1896 à Var(Isère).

Portrait par Théodore Chassériau de la Baronne Frédéric Chassériau (épouse de l'architecte Frédéric) conservé au Chicago Institute of Art.

Il eut 2 enfants :

  • Baron Arthur Chassériau , agent de change et collectionneur (donation Chassériau 1934 Musée du Louvre)
  • Claire Chassériau , épouse Jean-Baptiste Nouvion, préfet sous Napoléon III